mardi 22 mars 2016

Mont Ventoux 2016

Dimanche 20 mars 2016
46 km - 2 000m D+


Abandon au 25 ème km (Chalet Reynard)

Partis samedi vers midi avec Nathalie, nous arrivons à Bedoin vers la fin d'après-midi.
Le temps est beau, température idéale pour courir !


La chambre du Centre de Vacances est parfaitement bien placée à côté du village.
Balade en ville, nous prenons notre dossard, et nous attendons l'heure de la "Pasta Party" en préparant nos affaires pour la course.
Bien mangé copieusement, le coucher se fait de bonne heure. Lever et préparation parfaite, petit déjeuner en commun, tout est parfait !


Le départ est donné en ville à 8h00, l'arrivée se fera au Centre de Vacances.

Quelques potes du club au départ, c'est cool. Le départ est donné, tout va bien. Un peu rapide comme d'habitude, je me place dans le peloton sans forcer.
Première montée, premiers bouchons, tout va bien. On attaque la crête avec une superbe vue de la vallée sur notre droite, je suis toujours avec Nathalie.
On avance pas très vite, on fait l'élastique, ça bouchonne un peu, on admire le paysage. Un drône nous filme, je jette un œil, je rate le rocher de mon pied droit et je m'affale sur un plus gros rocher juste devant. Je reste debout, mais le choc est assez violent sur ma cuisse gauche.
Nathalie file devant. Je repars, j'ai un peu mal mais ça va.
Pas pour longtemps en fait, car la douleur est permanente, comme un claquage en fait,.ça passe pas et ça m'inquiète un peu.
Nous sommes à peine au 6 ème km et nous n’avons fait aucune difficulté... J'attends le prochain ravito ou je me ferai poser une bande élasto pour maintenir ma jambe.
Le ravito est là, je me dirige vers le centre de secours, j'ai de la chance il y en a un !
Ils regardent ce que j'ai, je leur raconte, et je leur parle de ce que j'aimerai également. Ils n'ont pas d'élasto, grrr...
Heureusement, j'en ai une longueur, ils me l'appliquent, je prends un médoc et je file.
J'ai perdu plus d'une demi-heure, mais la jambe bien serrée, c'est bien moins douloureux. Je passe au ravito, vite fait et c'est reparti pour cette montée. Je verrai comment ça se passe...
Cela se passe pas trop mal, même si la douleur est tout de même bien présente, je me sens bien de continuer. Je verrai au fur et à mesure...
La neige arrive, le froid également, mais je monte bien. C'est clair que je suis handicapé, et je ne suis pas à 100 %, mais qu'à cela ne tienne, le décor est sublime, la météo avec nous, nous monterons jusqu'au sommet !
A l'approche du sommet, la météo est relativement clémente, pas trop de vent. Je suis content d'arriver au sommet et de réussir l'objectif de la journée. Monter au sommet du Mont Ventoux, c'est assez magique de se retrouver là-haut !
http://www.ergysport-trailduventoux.fr/
La joie est de courte durée, car il faut redescendre et avec ma jambe, je sais que cela va être difficile.
Mais, je n'aurai jamais imaginé à ce point là...
Le muscle ou j'ai mal travaille beaucoup plus dans la descente et j'ai du mal à aligner deux pas de suite. Commence alors mon pénible supplice de fin de course de plus de dix kilomètres pour rejoindre le prochain point de rencontre qui est aussi le ravitaillement.
C'est assez horrible, tous ces coureurs qui me doublent, la neige molle et moi qui ne peut pas courir. Ma jambe m'inquiète car je pense à une déchirure. J'ai peur de l'immobilisation de longue durée. Pour l'instant il faut atteindre le Chalet Reynard.
Je souffre, je cogite, ça fait chier...
Je rattrape un coureur qui va abandonner également, ça fait du bien de parler un peu, on finit notre calvaire ensemble... Je rends mon dossard au ravito, 25 ème kilomètre et je cherche une auto pour me redescendre.
Deux néerlandaises sont là, elles vont partir et me propose de me descendre au village avec un autre gars qui a aussi abandonné. Elles sont bien sympas, on discutent le temps de la descente on arrive à Bedoin ou elles nous déposent. Un petit selfie tous ensembles, et voilà, ma course terminée...

Je file me doucher, je vais me faire masser et diagnostiquer. Apparemment, ce ne serait pas une déchirure mais j'ai tellement mal...
Nathalie arrive finalement assez rapidement, elle a fait une belle course et un bon chrono. Elle est super contente !
Nous repartons en fin d'après-midi.

Très déçu de ne pas avoir terminé, mais surtout inquièt pour ma blessure. Commencer une saison de la sorte n'est pas très rassurant, surtout vu le programme qui m'est offert cette année...

La douleur disparaît finalement rapidement au bout de quatre jours, ce n'était donc pas une déchirure !
Ouf, je m'en sors bien,.. Je repends doucement l'entrainement afin de ne pas réveiller cette douleur.
Avec le recul, je me dis d'avoir été un peu fou d'avoir continuer ma course... Cela aurait pu bien plus mal se passer...