samedi 31 décembre 2016

Bilan Saison 2016

Un bel objectif cette saison 2016 avec l'UTMB en toute fin de saison.

Pas facile d'avoir en tête cet incroyable défi qu'il m'est offert !
Je m'inscris avec Nathalie, une pote de trail à plusieurs courses ensembles.

Tout d'abord, le Trail du Ventoux cette fin mars, je suis pas trop mal préparé car on court assez souvent. Malheureusement je me blesse rapidement et dois abandonner au sommet du Ventoux.

J'arrive donc aux Glaisins moyennement prêt...

Inscrit ensuite au Mont des Princes ou le plaisir et la forme reviennent !

Je me prépare moyennement pour la Maxi Race, je termine mais pas en forme...

Ensuite, nous abandonnons ensembles avec Nathalie à mi parcours au Beaufortain. On se prend un violent orage contre la tête, le froid nous gagne et il est plus raisonnable d'arrêter avant la nuit...
Je n'arriverais pas finir cette course...

Mon dernier objectif est en ligne de mire, l'UTMB ! Ma préparation est moyenne, je pense quand même que ça va le faire... Mais c'est sans compter sur la chaleur et le rythme assez élevé de ce début de course qui me rendent malade. j'abandonne au bout à peine 40 kms...
Déçu, mais je reviendrais, quelle ambiance !

lundi 29 août 2016

UTMB-2016

Ultra Trail du Mont Blanc
26 août 2016
170 km - 10 000 m D+
Abandon au 40 ème km

Beaufortain derrière, j’avais face à moi mon objectif de la saison !
Une semaine vélo début août de Strasbourg à Bellegarde sur Valserine, il ne me restait plus beaucoup de temps pour m’entrainer. 
Les dés étaient lancés et il était trop tard pour mieux faire, je ne me sentais pas forcément prêt... Pas mieux que les deux dernières saisons pour la CCC et la TDS, alors que l’objectif de cette année était énorme ! Je suis en congé la semaine avant ma course, histoire de bien me reposer.
Je me rends à Chamonix le mercredi. Le camping le plus près de la ville de Chamonix est complet, heureusement d’ailleurs car, il y a beaucoup trop de monde, trop de gens qui arrivent et qui partent chaque jour. Pas très calme et pas d’espace. Je vais donc un peu plus loin, à côté du camping de l’an dernier. Je prends un emplacement au camping des Écureuils. Il est contre celui de l’an dernier ou je m’étais promis de ne pas y retourner. Bel accueil et un bel emplacement libre en face du glacier des Bossons ! Les emplacements sont plats et espacés, c’est un camping calme. Le bus et le train sont gratuits pour se rendre à Chamonix distant d'environ quatre kilomètres. La gare est à peine à 250 m et il y a des trains environ toutes deux heures ! Je ne toucherais pas à la voiture pendant cinq jours. C’est vraiment l’idéal ! 
J’installe mon petit campement, tente, table, glacière électrique, chaise longue, etc. Je me rends ensuite à Chamonix dès le début d’après-midi où il y a le retrait des dossards. Je suis en avance mais je préfère m’y rendre de suite. Il y a quand même du monde, mais cela avance relativement vite. Tout est impeccablement bien prévu comme d’habitude et le contrôle de mes affaires ne posent pas de soucis.

Je peux ressortir avec mon dossard pour aller manger. La file d’attente s’est largement allongée, j’ai bien fait d’y aller avant… Quelle belle ambiance en ville, l’UTMB marque de son empreinte à chaque coin de rue et il y a du monde, beaucoup d’étrangers surtout. Je reprends le train pour retourner au camping faire une sieste, il est à peine 15h00. L’après-midi est calme, je me détends. J’attends le soir tranquillement et je dîne assez tôt avant que la fraîcheur arrive. En fin de journée, je décide de retourner en ville, le soir il y a l’arrivée des premiers de la TDS. ça fout les frissons ! Génial, avec une ambiance de feu ! Une petite glace au chocolat et retour à la tente à pied ! Et oui pas ou plus de train à cette heure là ! Je mets environ 45’ pour rentrer, à me tromper... Belle petite soirée. 
Après une nuit douce et agréable, je vais passer ma journée de jeudi encore au calme. Petite visite à Chamonix, et beaucoup de repos. La journée fut belle à déambuler dans la capitale mondiale du trail ! Pris le train en milieu de matinée, j’ai regardé les concurrents de la TDS arriver, ça fout toujours autant les frissons ! En me promenant, je tombe sur Benjamin de mon boulot avec ses enfants ! ça fait plaisir, sauf qu’il m’annonce une terrible nouvelle, un collègue de boulot, notre nouveau poseur, s’est tué en parapente... Quelle terrible nouvelle, Frédéric, je l’aimais bien... Je vais beaucoup penser à lui toutes ces prochaines heures. Je me trouve une pizzeria, pour manger une super bonne pizza et arrivée de Xavier Thévenard, premier de l’OCC, quel beau champion ! Je suis ensuite rentré au camping, me doucher, faire la sieste, et flâner ! Le soir, préparation du sac, il me reste le dossard et l’eau ! Puis dîner et dodo !

Ce vendredi, c’est le jour J ! Ma course de l’année, de ma vie aussi peut-être aussi... Vu l’importance de l’UTMB, la distance aussi pour moi la plus grande jamais réalisée ! Quoi qu’il en soit, je dois être réaliste, garder les pieds sur terre afin de ne pas me mettre la pression ! Je dois partir sereinement, rester calme, partir doucement. Je connais mes barrières horaires. Je dois les garder à distance ! En cas de coup dur, ou de moins bien, ou de fatigue tout simplement, que je puisse m’arrêter une dizaine de minutes pour repartir en forme... Je peux faire une moyenne de 4km/h minimum. Ce n’est pas beaucoup mais c’est sans mes pauses ravitaillements. Je dois m’arrêter pour manger à chaque ravito, salé et de consistance solide. Le sucré je l’emporte. Boire souvent et régulièrement, faire le plein à chaque ravito. Après on verra ! L’essentiel étant de se faire plaisir avant tout et après seulement,arriver à Chamonix ! Le rêve mais je vais y arriver c’est sûr ! Pas commun de débuter un trail à 18h ! Il faut arriver à s’occuper la journée sans se fatiguer ! J’ai décidé d’aller tout de même en ville pour ne pas tourner en rond ici ! Je fais un petit tour, je vais pour reprendre le train, mince, pas de train à 11h14, je dois attendre celui de 12h14. Pâtes jambon pour le midi, semblant de sieste, puis fin de préparation des affaires et de ma tenue de course. Je prends le train de 16h41 comme beaucoup d’autres coureurs pour aller sur la ligne de départ. Pose du sac pour Courmayeur et je vais derrière la ligne de départ ou déjà un nombre de coureurs importants sont prêts. Il reste environ trois quarts d’heure. Beaucoup de monde, pas trop chaud, un nuage a eu la bonne idée de venir se poser là le temps du départ. Grosse ambiance pour ce départ, des frissons, des larmes au moment où retentit la musique. Deux minutes de bonheur, à repenser à tout ce que l’on a fait pour être là... C’est parti !
Cela part pas trop vite ! Il nous faut pas moins de cinq bonnes minutes pour réellement partir. La foule est agglutinée en masse pendant des kilomètres avec énormément d’encouragements. Cela fait vraiment chaud au cœur tout ça ! Quelqu'un m'interpelle ! J'entends mon prénom. Je ne reconnais pas la personne. Heureusement, Dylan est là, je pense que c'est son père qui m'encourage... Je les salue de la main, mais je les vois me suivre et me chercher... Je leur fais de nouveau signe pour qu’il fasse une photo ! Un peu plus loin, dans la foule, j’entends de nouveau mon prénom, C’est Michel et Marie avec aussi Nathalie Perrin de l’Avoc. C’est cool qu’ils soient là ! ça court tranquille jusqu’aux Houches, bien qu’il fasse super chaud, j’ai un peu de mal à “ventiler”... Attaque ensuite la montée de Delevret, je monte bien sans forcer, j'arrive à suivre le rythme. Mais je pense que j’ai du avoir un coup de chaud car dans la descente sur Saint Gervais, qui est assez longue quand même, je me sens déjà un peu patraque. Je mange tout de même assez bien et je repars confiant de ce ravitaillement géant ! En plus il y a un sacré monde, c'est dingue ! La montée aux Contamines se passe déjà moins bien… Je suis lent, j’ai des maux de ventre et je commence à avoir du mal à boire et à m’alimenter. Je sens alors que c’est mal parti. Il me reste à peine 10 mn sur la barrière, j’ai l’air un peu perdu, mais je repars quand même, il faut aller au bout de soi ! La route est longue pour Notre Dame de la Gorge, la barrière passe encore, toujours pas de jambes bien que cela aille mieux. Arrivée au Col de Balme, j’hésite, je regarde ma montre, il reste encore un peu de temps pour passer la barrière. Mais ce n’est pas la grande forme, ça m'inquiète de passer la nuit dans la montagne. Si je repars, je suis obligé de monter au Col du Bonhomme, puis redescendre jusqu’en bas aux Chapieux. Je ne me vois pas faire cela, voilà, c’est décidé, je m’arrête... Rude échec…
Je n’ai pas le temps de m’apitoyer sur ma décision, d’autres coureurs arrivent hors barrières, puis d’autres sont aussi coucher dans les tentes au chaud. C’est rassurant de me voir en meilleure santé qu'eux malgré cet abandon. Il faut savoir se plier devant l’adversité ! Accepter les échecs et trouver à l’intérieur de soi ce qui nous fait grandir ! Je ne regrette rien, si ce n’est un manque certain de préparation spécifique. Faut savoir se rendre à l’évidence que je ne me suis pas suffisamment bien entraîné... Je ne pense pas que je reviendrai sur ce genre de format, trop grand, trop exigeant en terme de préparation et d’investissement.
J’attends également sous la tente chauffée que l’on me descende aux Contamines. Un anglais, une française me semble t-il, et trois à quatre japonais sont comme moi i ci à attendre. Tiens, revoilà la fille avec qui j’étais montée... En fait, elle est redescendue pour abandonner. Elle est espagnole, nous discutons un peu, elle est sympa. C’est réconfortant de trouver quelqu’un à qui parler dans ces moments là. Au bout d’une heure, on nous descend en 4x4, je perds de vue mon amie d’abandon ! La descente est longue sur Notre Dame de la Gorge, puis sur les Contamines ou un bus nous attend pour nous ramener à Chamonix. Je sors du bus, pensant aller dormir au “dortoir” des coureurs, revoilà alors mon amie espagnole ! Elle a perdu sa voiture, je la cherche avec elle, puis elle me ramène au camping ou je lui propose de faire une douche chaude ! Elle dort ensuite dans sa voiture devant le camping et peut-être prendra t-elle demain un emplacement. Elle refuse de dormir dans ma tente, mais en même temps, je devais lui proposer… Une douche aussi pour moi et au lit, il est presque 6h00 ! Quelques messages avant de dormir et réveil à 8h00, je déjeune ! Je vois mon amie Irina, l’espagnole, elle vient s’installer au camping, on est pas très loin l’un de l’autre. Mais notre amitié en restera là, elle retourne dormir, elle ira plus tard en ville ! Je prends le train de 12h41 pour aller chercher mon sac qui est bien à Chamonix ! Bien joué l’organisation ! Puis, petit plaisir au Mac Do ! Manger à l’ombre dans l’herbe ! Retour à la tente, petite sieste et départ du camping, il est 15h45.
Content de mon séjour, même si je n’ai pas pu aller au bout de mon objectif.

dimanche 24 juillet 2016

Ultra Trail du Beaufortain 2016

Samedi 23 juillet 2016
105 km
6 400 m D+


Abandon Plan e La Laie 50 ème km


Cette année le départ coïncide avec le passage du tour de France le vendredi 22 juillet. C'est la veille du départ. Je décide de partir le matin de bonne heure avant la fermeture des routes à 10h00.

Nathalie qui fait aussi le trail me rejoindra le soir. Parti de la maison vers 7h30, je fais quelques courses au supermarché d’Albertville et je monte au camping de Queije qui est à côté du départ du trail. Malheureusement le camping est plein, je ne pensais qu’il fallait réserver et surtout qu’il soit complet.

Pas grave, je me gare sur le parking de la course. Je verrais si je sors la toile de tente. Je peux aussi dormir dans l’auto. Je m'installe, je fais une sieste en attendant le passage du Tour. C’est impeccable de dormir dans l’auto.
Le passage du peloton est à peine à 150 m, mais j’y vais avant histoire de bien me placer. L’attente est longue, il commence à faire chaud, il y a du monde et de l’ambiance, c’est dingue !
Quelques cadeaux publicitaires, c’est au tour des coureurs de passer. Ils arrivent rapidement, c’est le début de la course. Partis d’Albertville, ils sont encore bien groupés. Retour à la tente en ce début d’après-midi. Je mange et de nouveau sieste. Je me repose plus que je ne dors en attendant la remise des dossards en fin d’après-midi.

L’organisation a mis une grande télé afin de suivre l’étape du Tour. J’y vais un moment, cela m’occupe aussi. L’heure est aux dossards, je passe dans les premiers. Mais j’oublie mon certificat. Je retourne à l'auto, et je dois faire queue. C’est un peu long, car il leur manque des lots. C’est très artisanal, c’est pas l’UTMB ! Mais j’aime beaucoup cette ambiance familiale et ou la course est un événement pour tous. Dossard en poche, je n’ai rien d’autre à faire que de regarder l’arrivée du Tour de France à la télé. Il y a un peu partout des orages et ils en annoncent pour cette nuit ici. Je décide de réserver dans l'hôtel Ibis de l’an dernier, si il y a de la place... Il en reste, je descends alors rapidement sur Albertville. Les orages menacent, j’arrive à l'hôtel juste quand il pleut averse ! 


Je m’installe rapidement et je vais me chercher une pizza en ville après que l’orage passe. Je trouve tout de suite une pizzeria. Je la mangerais à l'hôtel.
Je prépare mes affaires pour le lendemain. Je me couche finalement de bonne heure. On s’écrit avec Nathalie tout de même et on se donne rendez-vous le lendemain.
Il fait moins chaud que l’an dernier, je passe une bonne nuit et suis pas stressé par les orages etde dormir dans la tente.

La nuit se passe bien, pas eu d’orages... Je déjeune comme il faut et me prépare pour la course. Je pars de l'hôtel vers 3h15, je me fais flashé au passage sur la voie rapide…
Pas stressé, je me sens en forme. Nous avons prévu avec Nathalie de courir ensemble. Je vais la chercher à sa voiture. Elle est prête quand j’arrive. Nous n’attendons pas longtemps pour nous présenter dans le sas de départ.

C’est parti ! il est 4h00, Nathalie n’est pas stressée non plus. Il fait très doux et je pars en tee-shirt. Nous partons prudemment, moins vite à la vue de mes temps de passages des autres années (je ne le connais pas au moment de courir).
Je me sens bien, j’ai la forme, on est bien ensemble avec Nathalie. La montée est longue mais cela se passe super bien. Je suis rassuré car tout va bien, je me préserve et nous avançons bien ! (environ 15 mn de retard par rapport aux autres années).
C’est toujours aussi beau. C’est un peu couvert et du coup il fait moins chaud que les autres années.
Nous arrivons à la passerelle de Saint Guerin, je suis beaucoup mieux que d’habitude. Cela me fait plaisir, Nathalie suit bien, c’est très agréable.
C’était trop beau pour durer. Suite à la passerelle, la montée au Cornet de Roselend me semble plus difficile et je commence à puiser un peu. Cela devient plus dur, la fatigue se fait peu à peu sentir. Ce sont surtout mes jambes qui suivent difficilement. Nathalie, quant à elle va bien, elle pourrait aller plus vite je pense, mais on continue à s’attendre. La plus belle partie de la course arrive, c’est magnifique comme d’habitude. J’apprécie et cela me donne un petit coup de peps ! Je gère bien les parties techniques, Nathalie est moins à l’aise et cela me laisse le temps de me reposer un peu.
Je ne le sais pas encore mais nous sommes dans les même temps que moi lors de ces dernières saisons. Même si je suis pas au mieux, nous sommes dans de bons temps. Je me sens même bien après la brêche de Pralozan.

La descente sur La Laie s’annonce. Cela se couvre d’un coup. Pas le temps de dire ouf, qu’il pleut déjà des cordes ! Rien pour s’abriter, on s’habille tout de même car il pleut fort et cela n’est pas un petit orage. Je mets mon imper par dessus mon sac et on poursuit. Nous devons avancer car rien à l’horizon pour s’abriter, le tonnerre gronde ici et là. Il y a du vent, il commence à grêler. On avance difficilement, le sol, même pentu n’a pas le temps d’éponger la pluie. La grêle nous fouette le visage et le corps, ça fait trop mal. Les grêlons font environ 8 à 10 mm de diamètre, c’est très violent comme orage ! Jamais vu cela ! amplifié par la montagne qui nous entoure. Cela fait un peu peur quand même, car les éclairs sont si proches, le vent est si violent et les bourrasques de grêles sont impressionnantes. Des torrents se forment en travers de notre chemin, il y a cinq centimètres de grêlons sous nos pieds, on court dedans. Cela pourrait être drôlement marrant si on était pas en pleine haute montagne ! On progresse quand même, environ vingt minutes que l’on est sous cette grêle, on rattrape des concurrents pas du tout à l’aise. c’est chaud dans les dévers devenus boueux. 

La grêle se calme enfin, la pluie aussi, encore une demi-heure avant de rejoindre le ravitaillement de La Laie. La pluie nous a bien refroidie. Nous sommes entièrement trempée et le froid nous gagne de la tête aux pieds. On discute sur ce que l’on fait… On arrive au ravito, on s’arrête, on se déshabille pour se changer. Les affaires du sac de Nathalie sont trempées. Difficile d’imaginer repartir trempé comme ça. La nuit s’approche, les orages ne sont pas terminés, et nous serons en haute montagne.
On a tous les deux vraiment trop froid et on est tous les deux d’accord qu’il est préférable d'arrêter là.
On rend notre dossard et on prend une navette qui nous ramène à Queige.
En partant, on croise Ana qui arrive, et qui repartira, mais abandonnera sur les crêtes plus hautes. Cela devenait dangereux, et je me dit que l'on a bien fait.

Dure décision, surtout pour moi qui abandonne pour la troisième fois à cet endroit.
Déçu bien sûr mais ce jour là c’est vraiment plus raisonnable ainsi. A deux minutes près, je fais le même temps qu’en 2015 et 2014 ici même.

Sauf qu’en 2014, je continuais ma course !

mardi 31 mai 2016

Maxi Race 2016

Samedi 28 mai 2016

85 km - 5 300 m D+


Chrono :

17h45mn42s
Classements :
1662/1389 Inscrits/partants
670/932 au scratch
67/116 Master 2

Le temps annoncé promettait d’être chaud, très chaud et orageux, même. Pas de pluie annoncé et pas de parcours modifié, c’était rassurant…

Un mal dessous le pied gauche m’inquiète un peu depuis environ une semaine, une douleur surtout le matin au moment de poser le pied par terre. Il est trop tard pour voir l’ostéopathe, j’ai un peu peur de ressentir la douleur surtout sur une distance de 85 km. Je me dis qu l’on verra bien.


Un bon groupe de l’Avoc présent cette année sur la Maxi. Nathalie aussi se joint à nous pour l’aventure ! Elle était fin prête pour aborder son premier long trail !

Départ de la course à 3h30 cette année, comme il y a deux ans lors des Championnats du Monde. J’avais hâte d’y être. Je ne pensais qu’à ça ! Après toutes ces semaines de préparation, il était temps de passer à l’action ! J’avais envie de bien faire sur cette Maxi Race, une de mes courses préférées ! Après un beau trail dans le massif de Belledonne, puis une blessure au Ventoux, pas assez remis aux Glaisins, ma course au Mont des Princes m’avait quelque peu rassuré mais je ne m'étais pas assez entraîné depuis. Pas tout à fait prêt donc, il me manquait des “jambes”, de la relance, et quelques séances de fractionnés. Semaine fatiguante au travail avec en plus quelques heures supplémentaires, une remise un peu longue des dossards, j'arrivais cependant à me coucher relativement tôt. Excité par la course, le réveil aussi arrive beaucoup trop tôt, plus moyen de dormir.
J’arrivais sur cette course avec un manque de stress évident, et étonnement sans pression !
Dorine nous emmène Nathalie et moi sur la ligne départ, nous n’attendons pas longtemps dans le sas de départ. Il fait 18° ce matin, quelques orages annoncés, je pars en tee-shirt !


Le départ est donné ! ça met du temps à se débloquer devant, mais on finit tout de même par partir. Le bitume est relativement long pour arriver au pied du Semnoz et enfin attaquer les sentiers, cela part assez tranquille. Dépliage des bâtons vers la Visitation et c’est parti pour presque trois heures de grimpette. Comme d’habitude, ça discute au début, ça bouchonne aussi un peu. Nathalie suit bien, on essaie de faire la montée du Semnoz ensemble, après on verra bien, tout se passe pour le mieux ! Je bois bien et je m’alimente très bien, je m'arrête même pour pisser en montant. Mon mal dessous le pied qui m'inquiétait depuis le début de semaine ne me gêne pas pour l’instant. Par contre, il fait déjà très chaud ! Il faut penser à bien boire. Notre départ est très prudent, nous arrivons finalement assez rapidement vers le sommet du Semnoz. De nouveau pas mal de bouchons, surtout à partir du Chalet de Bénévent ou les relais nous rejoignent. Arrivé au Semnoz, le ciel est couvert, moins de monde que lors des championnats du monde. C’est le 18,3 ème km, nous avons mis 3h13 pour monter et je pointe à la 800 ème place, nous avons déjà fait quelques 1456 D+. A peine plus de 8 minutes de plus que l’an dernier. Le ravito est là, je décide de prendre de l’eau à chaque fois, pas question d’en manquer aujourd’hui. Je remplis ma poche à eau avec un peu de Saint Yorre, je mange du jambon, du fromage et quelques carreaux de chocolat. C’est reparti !

Au Semnoz avec Nathalie
On part du Semnoz, il fait un peu frais à cause du petit vent sur la crête mais on va vite basculer de l’autre côté et on sera à l’abri. On discute avec quelques connaissances, c’est cool. Des copains de Nathalie, il y aussi Marion, du club ! Puis Raphaël du club également qui avait abandonné l’an passé. On discute pas mal, la descente s'amorce tranquille. Ensuite dès la traversée de la route bitumée, ça part comme des balles comme d’habitude, dans la descente technique de Leschaux ! Je ne prends aucun risque, je prends mon temps, je reste avec Nathalie et sa copine. Je me laisse tout de même prendre un peu au jeu, et je me laisse aller dans cette descente. Mes nouvelles Scott accrochent vraiment bien sur ce sol un peu technique, je suis ravi ! ça aide beaucoup d’avoir confiance en ses semelles ! Je m’arrête de nouveau pour pisser. On arrive rapidement en bas de la vallée puis légère remontée à Saint Eustache, de nouveau un point d’eau, on est dévié par une petite boucle, sur de la route surtout. Puis on rejoint le pied du col de la Cochette assez tranquillement toujours en discutant. La Cochette se monte alors, Nathalie est juste devant, elle monte très bien, je garde la distance sans puiser, je suis bien, mais moins bien que Nathalie assurément ! J’ai un peu mal au tibia, du même côté que mon mal dessous le pied.
Et c’est en arrivant au sommet que j’ai de plus en plus mal. J’attaque la crête, classement identique, 32,7ème km, 5h46 de course et une 795 ème place pour 2255 D+. J’ai vraiment trop mal. Le pessimisme s’installe, à juste raison, comment continuer avec un mal pareil, je ne vois pas pourquoi ce mal disparaîtrait comme ça. Je continue encore un peu, mais c’est trop, je dois prendre un médoc. Je m'arrête quelques instants, et je repars en prenant par la même occasion un truc à manger. Les filles sont partis devant, je ne les reverrais pas.
La descente est difficile, je ne peux pas me lâcher, j’ai encore trop mal. J’y vais doucement en assurant du mieux possible, pas se faire encore plus mal. Je marche donc pratiquement toute la descente. Quelques gouttes de pluie en arrivant à Entrevernes, personne de connu, un peu triste, je continu ma route.

Le point du chrono aux Maisons, 35,8 ème km, 6h20 de course, un classement quasi identique 822ème, pas trop perdu de places mais je ne le sais pas ! Et quelques 2309 D+ de fait.
Je prends encore de l’eau, je ne m’attarde pas.
La montée s’annonce difficile dans ces conditions, je marche toujours difficilement même si le médoc fait peu à peu son effet. Je n’arrive tout de même pas à relancer, je cours un peu mais je m’arrête rapidement faute de jambes.
Depuis la Cochette, bon nombre de coureurs m’ont dépassé, je me passe le film restant de la course en me faisant quelques scénarios. Difficile de courir, marcher pendant encore 60 km, à cette allure réduite, vais-je réussir à passer les barrières ? Le mal est passé mais j’ai pas plus de jambes, je me fais des films. Bon, on verra bien, je dois continuer, limiter la casse, et rejoindre Doussard. J’ai de l’expérience maintenant sur ces distances, rien n’est jamais joué à l’avance, il faut y croire ! La crête d’Entrevernes se passe pas trop mal, descente sur Lathuile, un peu technique également, je marche rapidement. J’ai moins mal, mais pas plus de jambes.
Le bitume est là, je serre les dents pour rejoindre la salle de Doussard, même si je ne cours pas vite j’arrive tout de même à rallier le ravito assez rapidement. Je double même des concurrents, ça me rassure. Valy m’appelle, j’arrive bientôt au gymnase et elle est à Lathuille ! Elle m’attendra finalement au souterrain de la piste cyclable après le ravito. Un petit coucou à Caroline P. qui m’encourage et j’arrive enfin.

C’est le 44ème km, j’ai mis 7h43 et je suis 807ème et j’ai fais 2598 D+. J’ai finalement à peine quinze minutes de retard par rapport à l’an passé, ce n’est pas si mal contrairement à mes impressions. Je suis bien fatigué et je n’ai qu’une seule envie c’est m’asseoir. Je me restaure un peu quand même, je remet de la Saint Yorre et je m’assois par terre. Je n’y reste pas longtemps, je suis pas très bien et il faut que j’aille aussi aux toilettes. Je fais cinq minutes la queue, je m’impatiente, je vais à l’extérieur, ouf des toilettes avec du papier; Je finis ma soupe aux vermicelle très très salée, ça fait trop du bien. Je repars en marchant, en finissant de manger, j'aperçois Raphaël juste devant, je le rejoins, et je l’encourage un peu. Il est limite, en plus il a déjà abandonné ici même l’an passé.

Avec Flavie à Doussard
Une nouvelle course commence maintenant, il faut pas lâcher ! Nous marchons tous les deux tranquillement. Valy et Flavie sont là, ça fait plaisir ! De la pastèque et du melon bien frais, Raphaël m’attend. Quelques encouragements et on repart ensemble. Je l’encourage à trottiner un peu, il faut avancer ! On attaque alors la montée, on arrête de parler et je me concentre sur ma montée, en pensant au sommet de la Forclaz. Je me sens bien, je marche et j’avance bien, aidé par mes bâtons. Je n’entend plus personne derrière, je lâche petit à petit Raphaël, on verra plus tard comment ça se passe. La montée est longue mais ça va, mon mal de jambe est moindre, je rattrape un ou deux coureurs. Premier lacet, je regarde ceux qui me suivent, pas de Raphaël…Mince. Je continue et j’arrive enfin à voir le ciel bleu du sommet ! Enfin du bruit et du monde, Flavie est là !

Avec Valy au Col de la Forclaz
Par contre, suis carrément crevé, cette montée m’a bien usé, j’ai envie de m’assoupir et de fermer les yeux. Valy me redonne un médoc et me ravitaille encore un peu, je me pose sur le bas côté. Mais je ne n’arrive pas à me calmer alors je repars. Dur dur mais allez, tant de coureurs m’ont dépassé. Je pars avec une dame assez âgé. Trop forte !
Je prends encore de l’eau à Montmin et je repars. Je pense à cette montée très difficile pour rejoindre le chalet de l’Aulp, et il fait si chaud. Je la monte à mon rythme, ça va je monte tout de même bien. Ma seconde montée ou je me sens si épuisé au sommet, pas facile dans ces conditions. J’ai trop envie de me poser tranquillement cinq minutes. A l’ombre du chalet, un gars est couché, c’est ça que je veux ! Il fait un peu frais, le petit vent me gêne un peu à l’ombre, tant mieux il m’aide à ne pas trop rester. J’arrive à m’assoupir à peine trente secondes, c’est pas suffisant mais je suis pas là pour dormir !
Descente dans les gorges, ça va, je descends bien, je cours un peu, et je me refais une fois le film de la course avec les difficultés restantes une à une. J’y vois plus clair, c’est un peu plus rassurant. Il reste deux grandes montées et surtout une grande descente.
A y est, nous voici au pied de Lancrenaz, mon dieu quelle montée ! C’est certes magnifique comme coin mais je dois prendre mon courage à deux mains pour me motiver. Surtout que quelques coureurs ne m’aident pas, assis dos à la pente, ils récupèrent avant l’escalade ! Je trouve que ce n’est pas le moment, ni l’endroit pour s’arrêter, je gravis petit à petit, difficilement mais je ne me plains pas, je la connais bien, elle est raide mais pas très longue. Je monte bien, pas aussi rapidement qu'espéré mais sans à-coups, je marche vers ce sommet. Je sais qu’une fois la-haut, une nouvelle difficulté sera franchie et j’aurai fais un pas de plus en direction de la ligne d’arrivée !
Le sommet de Lancrenaz ! Trop beau la chèvre en plein milieu de notre chemin !
Je jète un oeil autour de moi, c’est vraiment le plus bel endroit de la course, une superbe vue. Plein de coureurs ici, je ne m'arrête pas, curieusement je me surprend à courir dans la descente ! Pas pour longtemps, alors j’alterne marche et course, je double quelques concurrents, je suis bien. La descente est longue mais je l’encaisse bien, je m’arrête pour pisser et je repars de plus belle. Une collègue de Dorine en randonnée descend également, on discute deux trois minutes.
A y est, on est en bas ! On tourne à gauche et ça remonte bien raide ! Deux montées à la suite, pas si facile, heureusement, j’ai un nouveau collègue de course, ça passe le temps de discuter un peu !
La descente sur Menthon se profile, je file devant et me prépare pour le dernier gros morceau de la course. Je pense à la suite, il est environ 17h30, 14h00 de course, 69,3ème km, un classement quasi identique malgré les abandons, 738ème - 4270 m D+.

Je me sens bien, je ne vais pas m’arrêter trop longtemps. Le bitume s’avale assez vite, dernier virage, je croise Marion qui sort du ravito ! Je m’arrête deux minutes, on discute. Je ne pensais pas la rattraper, elle a eu aussi des coups de moins bien. Elle file et je me rends au ravito.
J’ai super soif et je veux bien manger pour ne pas avoir de faiblesse dans cette longue montée. Je me prends un bol de pâtes en salade et je me pose sur une chaise. Cela ne passe pas, les pâtes ne sont pas assez saucées. Je prends des Tucs et du jambon, j’ai du sucré, je ne m’attarde pas.
A y est, je sors du gymnase, je suis un peu abasourdi, j’ai la fatigue qui revient. Je marche super lentement le temps de la montée au chateau, pas grand monde ici, je n’avance pas, mais suis confiant car ça sent la fin. Arrive la route, je tente la discussion avec une coureuse. Elle est très sympa, on échange nos impressions du moment et de la course, on arrive à faire passer le temps du bitume à discuter de tout et de rien. Arrive le sentier, on se donne du courage avant la montée. Je monte plus vite qu’elle, ça m’a bien re boosté d’aller moins vite et de parler un peu. Je grimpe bien, avec en point de mire quelques coureurs. J’en rattrape quelques uns, petit à petit et calmement. La montée sèche s’approche, elle est finalement vite là et je la trouve moins dure que j’aurai pensé, ça sent l’arrivée aussi. Cela motive, contrairement à la majeure partie des coureurs, je connais par coeur le parcours. Je monte si bien que je rattrape le petit groupe devant, lequel groupe je ne pourrai jamais dépassé.
Nous sommes une petite dizaine, deux filles devant qui mènent et cela satisfait tout le monde.
Personne a envie d’appuyer sur l'accélérateur ou personne ne peut peut-être… Je suis bien aussi, on verra au sommet. Content d’arriver en haut, il y a pourtant de la place pour doubler mais non, chacun reste à sa place et nous descendons sur le Col des Contrebandiers. Un peu lentement à mon goût mais pas possible de doubler, et puis je ne suis pas à deux places près ni à deux minutes près, je patiente. Je pense déjà au reste de la course, faire attention, rester prudent comme le début de la journée.
Le bitume se présente, ça s’éparpille. J’essaie de partir devant, deux trois coureurs aussi, mais je reste sur les devants. Je sais que la dernière montée sera vite avalée pour ensuite faire cette dernière descente. Je suis pas trop mal, je sens la fatigue mais l’approche de l’arrivée me font oublier les douleurs.
Cette dernière montée est par contre assez difficile, je puise pas mal pour enfin voir le lac. S’en est pas fini, il faut monter au Mont Baron, juste au dessus, encore plus difficile. Les jambes ont du mal, mais j’avance quand même. Cette année, on longe la crête jusqu’au bout du Veyrier. Je rattrape quelques coureurs et nous entamons la descente.
Pas de risque, nous sommes plein nord, l’humidité et la rosée du soir ont fait leur apparition. Le sol est glissant, je fais très attention, mes chaussures accrochent bien, c’est cool !
Deux gars devant moi ne font que glisser, je parviens à les dépasser, préférant mener la descente à mon rythme. Cela s’enchaine super bien ! Pré Vernet est vite là ! La descente est désormais roulante, j’y vais ! Dans les petites lignes droites et les épingles, doublant un à un les quelques concurrents devant moi, je vais à fond ! Je reste concentré tout de même, je me vois bientôt arriver. Aucune douleur dans les jambes, dernier virage et dernière descente avant de traverser la nationale, c’est cool !

Une fois sur la piste cyclable, beaucoup de monde en train de dîner, les odeurs de pizzas me montent au nez, ça fait envie ! Je cours encore bien, c’est chouette d’être arrivé au bout, je ne croyais pas que ce serait possible aujourd’hui.
J’entends mon prénom ! Joris et Laurence qui m’encouragent, puis j’aperçois Flavie qui vient à ma rencontre ! Elle est accompagnée d’une copine, et nous courons ensemble jusqu’au sas de l’arrivée ou Valy et là avec les autres copines de Flavie. Tout le monde m’attendait on dirait !
Je suis acclamé, j’ai pourtant pas très bien performé aujourd’hui, mais ça fait chaud au coeur tous ces encouragements. Encore mon prénom, c’est cool ! Je finis seul, en sprintant ! ce moment tellement visualisé depuis le début de la course. Plus de mal de jambes, plus de douleurs, le bonheur !

A y est franchi la ligne ! Je me fiche pas mal de mon temps, l’important était de terminer aujourd’hui ! Nous avons fait 83,8ème km, je termine en 17h45, une place de 670ème au général, 67 ème sur 115 Vétérans 2 pour quelques 5295 D+.

Suis trop content de ma course, c’est toujours un grand moment de terminer ce tour du lac ! Même si je n’ai pas été très bon, je me suis bien battu, je ne me suis jamais affolé même quand j’étais bien mal. Avec beaucoup de courage, un bon mental, sans jamais vouloir rattraper le temps perdu, sans jamais être dans le rouge, j’ai avancé lentement mais sûrement, sans prendre de risques.
C’est bien rassurant pour mes prochaines courses qui seront bien plus difficiles, je devrais être un peu mieux préparé !
Pas eu de problèmes digestifs, j’ai bien géré, sans jamais être dans le rouge, bien alimenté et bien hydraté. Le matériel ok, les chaussures impeccables, confortables, amortissantes sur sol dur, elles accrochent sur sol mouillé. Mon mal sous le pied bien que présent, ne m’a pas trop gêné. Mon mal de tibia, est finalement passé.
Vu l’ostéopathe le lundi qui suit, j'ai un début de périostite. Donc attention à bien respecter la récupération. J’ai peut-être trop fait de courses longues. J’ai bien récupéré, pas de grosses courbatures, les bobos disparus !
Raphaël n’a pu terminer, bloqué par la barrière horaire à Menthon, Marion est arrivée dix minutes avant moi. Nathalie quand à elle, finit avec presque deux heures d’avance ! Bravo à elle, pour un premier essai, il fut réussi et de bien belle manière !
Il me reste 7 semaines avant le Beaufortain ! A moi de tout mettre en oeuvre pour être fin prêt pour cette échéance !

dimanche 24 avril 2016

Mont des Princes 2016

Samedi 23 avril 2016

28 km - 1600 m D+

Chrono :
4h03mn56s

Classements :
130/201 Scratch
18/30 Master 2

Montée sèche :
13mn12s
151/449 Scratch
17/50 Master 2

Mon parcours sur Strava : Mont des Princes 2016

Suite au Trail des Glaisins ou j'avais mal fini, pas bien préparé et mal géré ma course, il me tardait de remettre un dossard !

J'ai bien repris l'entraînement mais trois jours avant la course, je m'apercevais que ma forme n'était encore pas au rendez-vous.
Je me présentais donc sur la ligne de départ avec deux objectifs. Celui de me rassurer tout d'abord et de l'autre de bien géré cette course.
Cela va être d'autant plus difficile car depuis le petit matin, il pleut sans discontinuité et le terrain risque d'être gras !
J'inaugure mon nouveau maillot du club, avec une sous-couche dessous. Je mets une veste que j'attacherai à la taille avant le départ. Mes deux gourdes à ma taille une avec de l'eau et l'autre avec de l'Ergysport, quelques barres et du lait Mont Blanc, je prends mes bâtons et je suis fin prêt pour le départ !

Quelques exercices de Zumba avant le départ et c'est parti. On se souhaite bonne course Nathalie et moi, cela ne part pas trop vite, Il pleut pas mal, nous faisons comme d'habitude cette partie goudronnée en allant faire un tour dans l'Ain par le pont, histoire de s'échauffer un peu !
Les spectateurs nous encouragent c'est très sympa, Josefa est là aussi !

Cela commence légèrement à monter, Maureen est là aussi, Nathalie juste derrière, je déplie mes bâtons.
Je suis bien concentré sur ma course en pensant à bien géré et ne pas pas partir trop vite. Ne jamais me mettre dans le rouge. Surveiller son cardio et ne pas l'emballer...

La montée se fait plus raide, j'a un bon rythme, ça se passe très bien, un petit ravitaillement, quelques relances et le 8ème km arrive déjà avec la "Montée sèche" chronométrée.

Je me calme un peu, je respire profondément et je relance.
Je m'engage comme si c'était une nouvelle course ! Pendant quelques secondes, je me dis que je ne devrais pas, car derrière il reste encore un bon nombre de kilomètres et qu'au niveau gestion, ce n'est pas ce qui est de mieux...
Mais bon, je me connais, j'ai envie de bien faire alors j'y vais... pas à fond mais sur un rythme soutenu. Je double un à un les concurrents que j'ai devant moi, je me fais bien plaisir, j'adore cet exercice !

Une grosse pancarte se pointe à l'horizon , me dis que c'est bientôt fini... rien de cela, nous sommes à la moitié !

Je relève la tête, effectivement il y a encore du monde et ça monte ! Je relance. Arrive enfin la fin de cette montée infernale, J'ai donné tout ce que j'avais, le cardio bat son plein !
Je récupère sur le sommet, un peu de plat me fait le plus grand bien. Ensuite c'est une petite descente puis une toute petite montée avant de terminer cette première partie du trail. C'est une longue descente qui nous mène à Saint André.

Je sais que la seconde montée se situe juste après ce ravitaillement et c'est 600 m D+ d'une traite qui se présente devant moi. Je ne sais ce que ça va donner... Après une grande descente, j'ai souvent un peu de mal à relancer en ce début de saison.

Je m'engage et j'avance petit à petit jusqu'à obtenir un bon rythme. Quelques coureurs en point de mire, idéal pour la motivation ! C'est bon je les accroche petit à petit je les rattrape et les double un par un. Jusqu'au sommet j'arriverai à rattraper la dernière fille que je voyais. Suis super content de ma grimpée,


Descente ensuite de malade ! De la boue à gogo, descente sur les fesses obligatoires. J'ai mes bâtons en main et j'avoue qu'ils ne me sont pas très utiles, au contraire, ils me gênent...
Etant donné que j'ai ma banane, je ne peux les accrocher...

Je m'en sort quand même assez bien, en rattrapant encore quelques coureurs mais d'autres sont carrément plus à l'aise que moi, c'est vrai que j'ai mes Scott de l'année dernière...

La pluie redouble de violence et nous finirons toute la piste cyclable sous la pluie.
Je suis étonnement bien surpris de mon état. Je me sens bien, pas de fatigue.

Encore une belle édition pour Trail des Princes en Foulées !
Malgré la météo pluvieuse et le terrain plus que boueux, je me suis bien fait plaisir  !
Quel magnifique tracé dans cette montagne, content de ma course, la forme revient !

lundi 4 avril 2016

Trail des Glaisins 2016

Samedi 02 avril 2016

29 km - 1 500 m D+
Chrono :
4h26mn28s
Classements :
293/371 classés
36/50 classés

15 jours après le Trail du Ventoux, je me présente sur la ligne de départ pour mon second dossard de la saison, pas très entraîné suite à ma blessure.
Content d'être là tout de même avec Nathalie.
Le temps est couvert, pas froid et le sol ne devrait pas être mouillé...

Photo www.usma74.fr 

Ce n'est pas pour autant que je vais amélioré mon chrono sur cette course cette année.
Je pars prudemment, les premières montées ne se font pas dans les meilleures conditions, je rame...
Je prends mon mal en patience et je profite de ce beau parcours que j'aime bien. Je fais aussi attention à ne pas prendre de risque et me blesser...
Nathalie est partie devant, petit à petit, je ne la reverrais pas... Je gère jusqu'au bout.

Cette course ne restera pas dans mes meilleurs souvenirs, mais l'essentiel était de se rassurer après mon abandon au Ventoux.



mardi 22 mars 2016

Mont Ventoux 2016

Dimanche 20 mars 2016
46 km - 2 000m D+


Abandon au 25 ème km (Chalet Reynard)

Partis samedi vers midi avec Nathalie, nous arrivons à Bedoin vers la fin d'après-midi.
Le temps est beau, température idéale pour courir !


La chambre du Centre de Vacances est parfaitement bien placée à côté du village.
Balade en ville, nous prenons notre dossard, et nous attendons l'heure de la "Pasta Party" en préparant nos affaires pour la course.
Bien mangé copieusement, le coucher se fait de bonne heure. Lever et préparation parfaite, petit déjeuner en commun, tout est parfait !


Le départ est donné en ville à 8h00, l'arrivée se fera au Centre de Vacances.

Quelques potes du club au départ, c'est cool. Le départ est donné, tout va bien. Un peu rapide comme d'habitude, je me place dans le peloton sans forcer.
Première montée, premiers bouchons, tout va bien. On attaque la crête avec une superbe vue de la vallée sur notre droite, je suis toujours avec Nathalie.
On avance pas très vite, on fait l'élastique, ça bouchonne un peu, on admire le paysage. Un drône nous filme, je jette un œil, je rate le rocher de mon pied droit et je m'affale sur un plus gros rocher juste devant. Je reste debout, mais le choc est assez violent sur ma cuisse gauche.
Nathalie file devant. Je repars, j'ai un peu mal mais ça va.
Pas pour longtemps en fait, car la douleur est permanente, comme un claquage en fait,.ça passe pas et ça m'inquiète un peu.
Nous sommes à peine au 6 ème km et nous n’avons fait aucune difficulté... J'attends le prochain ravito ou je me ferai poser une bande élasto pour maintenir ma jambe.
Le ravito est là, je me dirige vers le centre de secours, j'ai de la chance il y en a un !
Ils regardent ce que j'ai, je leur raconte, et je leur parle de ce que j'aimerai également. Ils n'ont pas d'élasto, grrr...
Heureusement, j'en ai une longueur, ils me l'appliquent, je prends un médoc et je file.
J'ai perdu plus d'une demi-heure, mais la jambe bien serrée, c'est bien moins douloureux. Je passe au ravito, vite fait et c'est reparti pour cette montée. Je verrai comment ça se passe...
Cela se passe pas trop mal, même si la douleur est tout de même bien présente, je me sens bien de continuer. Je verrai au fur et à mesure...
La neige arrive, le froid également, mais je monte bien. C'est clair que je suis handicapé, et je ne suis pas à 100 %, mais qu'à cela ne tienne, le décor est sublime, la météo avec nous, nous monterons jusqu'au sommet !
A l'approche du sommet, la météo est relativement clémente, pas trop de vent. Je suis content d'arriver au sommet et de réussir l'objectif de la journée. Monter au sommet du Mont Ventoux, c'est assez magique de se retrouver là-haut !
http://www.ergysport-trailduventoux.fr/
La joie est de courte durée, car il faut redescendre et avec ma jambe, je sais que cela va être difficile.
Mais, je n'aurai jamais imaginé à ce point là...
Le muscle ou j'ai mal travaille beaucoup plus dans la descente et j'ai du mal à aligner deux pas de suite. Commence alors mon pénible supplice de fin de course de plus de dix kilomètres pour rejoindre le prochain point de rencontre qui est aussi le ravitaillement.
C'est assez horrible, tous ces coureurs qui me doublent, la neige molle et moi qui ne peut pas courir. Ma jambe m'inquiète car je pense à une déchirure. J'ai peur de l'immobilisation de longue durée. Pour l'instant il faut atteindre le Chalet Reynard.
Je souffre, je cogite, ça fait chier...
Je rattrape un coureur qui va abandonner également, ça fait du bien de parler un peu, on finit notre calvaire ensemble... Je rends mon dossard au ravito, 25 ème kilomètre et je cherche une auto pour me redescendre.
Deux néerlandaises sont là, elles vont partir et me propose de me descendre au village avec un autre gars qui a aussi abandonné. Elles sont bien sympas, on discutent le temps de la descente on arrive à Bedoin ou elles nous déposent. Un petit selfie tous ensembles, et voilà, ma course terminée...

Je file me doucher, je vais me faire masser et diagnostiquer. Apparemment, ce ne serait pas une déchirure mais j'ai tellement mal...
Nathalie arrive finalement assez rapidement, elle a fait une belle course et un bon chrono. Elle est super contente !
Nous repartons en fin d'après-midi.

Très déçu de ne pas avoir terminé, mais surtout inquièt pour ma blessure. Commencer une saison de la sorte n'est pas très rassurant, surtout vu le programme qui m'est offert cette année...

La douleur disparaît finalement rapidement au bout de quatre jours, ce n'était donc pas une déchirure !
Ouf, je m'en sors bien,.. Je repends doucement l'entrainement afin de ne pas réveiller cette douleur.
Avec le recul, je me dis d'avoir été un peu fou d'avoir continuer ma course... Cela aurait pu bien plus mal se passer...

jeudi 14 janvier 2016

Saison 2016

Tirage au sort positif pour l'UTMB !
Ce sera ma course objectif de la saison évidemment !

Voici mon planning pour la saison 2016 :

Planning :