dimanche 28 décembre 2014

Une saison de trail !

L'heure est au bilan !

Commencée ce printemps en mars, elle se termine cet automne en octobre.
Ma plus belle saison réalisée depuis mes débuts en trail. Aucune blessure, une météo clémente tout au long de cette année m'a permis de me préparer au mieux.

Commencé avec une belle saison de skating, enchaînée avec des entrainements en club avec de la PPG, du travail en dénivelé positif et négatif, de belles sorties longues grace une météo clémente ce printemps.
Cela m'a permis de débuter la saison, par un bel objectif réalisé avec le trail du Mont Ventoux...

9 courses
524 kms de course
30 090 m D+

Cliquez sur les courses...



dimanche 2 novembre 2014

24 heures de La Balme

24 heures de La Balme
Lac de La Balme de Sillingy
Samedi 01 et dimanche 02 novembre 2014
Lien : http://24heuresdelabalme.wordpress.com/

Principe des 24 heures :
Un rendez-vous non compétitif et convivial où chacun vient relever son propre défi, marcher une heure, courir 3h en relais à 4, passer la nuit à marcher autour du lac, faire les 24h en solo, duo, ou même à 8. Il n’est pas obligatoire de rester 24h.

Le parcours :
1 700 m, dans le sens des aiguilles d'une montre.
Le comptage des tours et l'assistance se faisant dans le local de CCFU.


Récit :
L'essentiel était de participer !
Parti à 12h00 par une belle journée estivale du 01 novembre !

J'ai couru quelques tours en solo, mais bon nombre d'amis et de connaissances étaient venus faire quelques tours avec moi, c'était bien sympa. Elma aussi est venue me tenir compagnie durant l'après-midi.

Résultat, j'ai couru un peu "n'importe comment" et je me suis claqué la cuisse aux alentours de 17h00.
J'ai réalisé 46 km et stop pour moi.
Valy continuera aussi jusqu'à environ 22h00 avec Dorine pour faire également 46 kms.

Le lendemain matin, retour au lac pour voir les potes venus courir et ceux qui couraient depuis la veille déjà...

Total couru ces 24 heures : 



dimanche 28 septembre 2014

Trail des Aiguilles Rouges

Trail des Aiguilles Rouges
Dimanche 28 septembre 2014
50 km - 4 018 m D+

Classements :
Scratch : 462/527
Vétérans 2 : 39/55
Temps : 13h15mn55s

Trail des Aiguilles Rouges

Mon récit :

Bien récupérer de la CCC, ce trail s’annonçait bien surtout avec cette douceur automnale.

Mais voilà depuis le mardi de la semaine précédent la course, une gastro venait perturber ma présence sur la course.
Force de cette belle saison en cours, je me décidais à participer même si je n’étais pas au mieux, ni complètement rétabli.

Donc en route avec Bruno samedi après-midi pour la remise des dossards.
Il fait super beau et ce sera pareil le lendemain !
Ensuite on s’achète une pizza, une des seules choses qui me fait envie. Depuis quelques jours, ne buvant que du coka et mangeant qu’en petite quantité.
On recherche un endroit calme pour dormir, ce sera dans le fourgon, sympa même si c’est pas évident pour préparer ces affaires et pour les toilettes !

Relativement bien dormi, on déjeune au frais, même si le ciel est étoilé, il fait pas bien chaud !

Départ 4h30, on se met en queue de sas, histoire de partir vraiment tranquille. De plus, je ne sais pas ce que ça va donner, si je vais arriver à terminer ou pas... Je verrais bien, je prend le départ quand même.
Je pars seul, Bruno a oublié ses bâtons… Il retourne les chercher, je l’attends pas, il me rattrapera sûrement plus tard...
J'enfile mon imperméable, j’ai les frissons, pas bon signe...

La première montée est tout de suite là, très longue, jusqu’à la Flégère, puis le Lac Blanc. Je connais bien cette partie, troisième fois que je passe ici cette année ! Jamais dans ce sens, mais ça me permet de savoir qu’il n’y a pas de grosses difficultés.

J’ai pas trop chaud mais je ne me sens pas trop malade, c’est pas le top, mais je tiens !
Par contre dès les premiers mètres, Bing mon bâton me fait des misères… Le grip ne tient plus au bâton… Je vais galèrer toute la montée à m’arranger avec la dragonne pour ne pas que le grip glisse...

La montée se passe bien, je marche à mon allure, je vois que finalement je suis pas trop mal par rapport aux autres…
Pas vu Bruno, je ne penses pas qu’il m’ait doublé…
Je trouve enfin une solution pour mon bâton, au ravito, je mettrais de l’élasto…

Arrivé au Lac Blanc, 9 ème kilomètre, 1 370m D+ et 2h15 de montée. Superbe le sommet avec le lever de soleil derrière nous tout orange et sur le Mont Blanc.
Le jour se lève, tant mieux pour la descente un peu technique.
On passe au Col des Montets, environ 3h00 de course, puis redescente sur Vallorcines, 7 km de descente et 1 000 m D- jusqu’au Buet (Vallorcines) ou le premier ravito nous attend.

Je déballe tout mon sac pour sortir de l’élasto afin de réparer mon bâton. Tout en me ravitaillant, quelqu’un me dit bonjour, je ne reconnais pas de suite Claire du club, avec qui on avait fait un bout de la Maxi Race il y a de ça deux ans maintenant.

On discute un peu et c’est reparti ! Bâton réparé, bien mangé, eau dans la poche et ma bouteille de coka pleine, apparemment la gastro ne se manifeste pas trop.
Je pensais voir Bruno lors de cet arrêt de plus de 15 mn, on se verra plus tard...

La montée qui nous attend promet d’être assez costaude, direction le Col de Salenton, 7 km de montée, 1 200 m D+.
Superbe sentier le long de la rivière, passage à la cascade de Bérard. Je me sens pas trop mal, je pense à bien m’hydrater.
Arrivé au Col, 6h00 de course, 23 ème km. Je rejoins Christophe, un copain de club, il est en forme, il repart du sommet avant moi, je ne le reverrai pas.
Je prend mon temps, j’admire l’immense chaine qui s’étalle devant nous. Jamais vu un décor pareil, c’est splendide !

 



La descente est moins rigolote pour moi, j’ai bien puisé dans la montée, besoin de reprendre des forces. Je me sens brassé, je m’arrête par deux fois à l’abri des regards…
Arrive la vallée, on suit toujours la rivière, je manque de tomber dans le ravin en glissant, une coureuse me soutient moralement, on discute et on continue la route ensemble.
C’est roulant, il fait super chaud, et je vais beaucoup mieux. Au ravito, cela se passe pas super bien, ils ont plus de coka… Juste un verre, grâce à ma compagne d’échappée qui avait flairé la bouteille…
Toujours pas de Bruno, je désespère de le voir… Je voulais l’attendre un peu mais du coup, je repars avec la fille qui apprécie mon rythme régulier et vu la montée qui nous attend il va falloir être fort !

C’est la montée en direction du Brévent qui nous attend, pratiquement 2h00 de montée qui n’en finie pas…
Il y a du déchet sur le bord du sentier, la chaleur fait des dégâts. Je gère ma montée, difficilement, mais je tiens bon, je sais que ensuite il restera que de la descente.
Nous arrivons ensemble et nous repartons. Le dernier ravito arrive, encore moins de coka… Allez on y va quand même !

Quelques 10 km et surtout 1 500 m D- nous attendent. La descente sur la crête est difficile.
Je dois m’arrêter encore une fois, je laisse filer ma compagne d’échappée. je veille Bruno, et je repars presque 10 mn plus tard.
La fin de la descente fut longue et difficile, mais je terminerais cette course c’est certain maintenant !

Je n’ai pas douté, mais que ce fut dur ! L’expérience de mes dernières courses m’a aidé à aller au bout, même en ayant une gastro et n’étant pas au mieux de ma forme.

Cette course est vraiment belle, trois grosses montées, des décors fantastiques et une météo de rêve pour cette fin septembre.
Mon parcours :


Mes temps de passages : 










samedi 30 août 2014

CCC 2014 : Coumayer - Champex - Chamonix

CCC - Courmayer - Champex - Chamonix
Ultra Trail du Mont-Blanc
29-30 août 2014
101 km – 6 109 m D+
Temps : 22h59mn31s
Vitesse : 5,63 k/h
Scratch : 754/1423
V2H : 64/170
Ecart avec le 1er : 11h38mn15s


  
Après avoir pris la navette de Chamonix pour Courmayer, le départ fut donné à 9h00.

Hymnes nationaux des trois pays traversés, hélicoptère pour la télévision, drone… et oui grosse organisation !

Je me sens bien, contrairement à d’habitude, je ne me fais pas de la course une montagne ! Pourtant je devrais… 101 km et 6 200 m D+. Plus de 25 heures de course assurément.

Trois vagues à 9h00, 9h10 et 9h20 furent nécessaire pour éparpiller les quelques 1940 coureurs inscrits.

Je pars dans la seconde vague, Pas loin de 1 000 coureurs devant moi !

Folle ambiance dans les rues de la ville, beaucoup de monde, les cloches sont de sortie, c’est la fête ici !

Après une brève traversée de la ville sur le bitume, le parcours attaque très vite la montée au-dessus de Courmayer, en file indienne dans les sentiers qui montent à La Tête de la Tronche, une montée sèche de 1450 m sur un sentier monotrace ! Elle se fait très calmement car ça bouchonne pas mal, on n’est pas trop fatigué par ce début de course même s’il me faut 2h50 pour faire les 10 premiers kilomètres.

Le ciel est couvert, on n’a donc pas trop chaud, c’est assez agréable. Nous descendons ensuite à peine 600 D- pour rejoindre le magnifique petit hameau du refuge Bertone.

Nous longeons toute la vallée toujours sur le sentier du Tour du Mont-Blanc avec pour décor Les Grandes Jorasses, tout simplement magnifique !

Impressionnante chaîne de montagnes avec tous ses glaciers. Je n’aime pas trop les trails roulants mais je m’y colle, et ça avance tout seul ! Pas moins de 12 km de sentier relativement plat caillouteux et sec qui nous emmène justement au fond de la vallée, au pied du Grand Col Ferret à Arnuva, 27 ème kilomètre et déjà 6h de course.

Encore une belle montée, sans grande difficulté, régulière, la seconde de la journée de 800 m D+, je me sens bien, je mange un peu, je bois bien, pas de soucis particuliers. Un peu moins d’une heure trente pour gravir ce haut sommet, 32ème km et encore une superbe vue…

Moment difficile qui se profile devant moi, pas loin de 15 km de descente, entrecoupée du ravitaillement de La Fouly. 1 000 m D- de chemin très roulant pour rejoindre ce magnifique petit village, , 42 ème km, j’arrive en bonne forme à ce ravitaillement. 3h30 d’avance sur la barrière horaire, ça fait plaisir !

Seconde partie de cette descente, je pars de La Fouly, il se met à pleuvoir, j’enfile mon imperméable, heureusement, car il pleut fort pendant environ 1h30… Le parcours emprunte successivement des sentiers carrossables et un peu de route goudronnée.

Le prochain ravitaillement est celui de la mi-course environ, à Champex, lieu choisi par l’organisation pour laisser intervenir les assistances. Avant ça, fin de la descente dans cette magnifique vallée suisse très typique. Puis montée de 500 m D+ au Lac de Champex, sur un chemin forestier, grosse ambiance en arrivant ! Un nombre incalculable de spectateurs nous attendent de tous les côtés ! Puis je suis très surpris de voir le monde sous le grand chapiteau où d’habitude il n’y a que les coureurs.

Là, les familles et les assistances se côtoient l’espace d’un instant. Changement de tenue pour certains, gros repas pour d’autres, pour moi ce ne sera qu’une soupe de vermicelle avec du pain, un thé et quelques gâteaux. Je repars assez rapidement, cela va me faire gagner quelques places !

La nuit tombe, je m’équipe pour la nuit, je quitte mon tee-shirt de course, trempé de sueur, pour mettre mon pull à manches longues, mon imperméable, et mes gants, la nuit risque d’être fraîche. Je mets aussi ma lampe et c’est parti pour une nuit entière de course. Au petit matin, j’en saurai un peu plus sur ce qu’il me restera à faire, pour l’heure, j’en ai aucune idée, même si je sais qu’à Champex, j’ai encore 3h00 d’avance sur la barrière horaire.

Il me reste une succession de trois montées et descentes d’environ 1000 D+ chacune avant l’arrivée. Je m’y prépare, sans me prendre la tête, c’est à faire !

J’aborde les difficultés au fur et à mesure, toujours aussi bien, je ne mange pas trop, ça m’inquiète un peu mais je n’éprouve pas l’envie de manger plus… Je bois suffisamment, en remplissant à chaque ravito, ma poche d’eau, d’eau pétillante et de coka dans ma petite bouteille.

Je pars de Champex et il se met de nouveau à pleuvoir. Cela durera pas loin de deux heures de temps. Bien protégé, cela ne me dérange pas malgré le terrain qui risque de glisser un peu...

Je fais ma première montée de nuit, je suis accompagné d’autres coureurs, ça se passe bien, je me rends compte que le niveau est élevé, mais j’arrive à suivre le rythme assez soutenu. L’essentiel est dans la régularité, ne jamais en faire trop, ne jamais être dans le rouge…
La descente sur Trient s’avère un peu plus difficile, certaines portions sont vraiment délicates et la progression s’avère plus délicate. Allez, plus que deux montées et deux descentes !
Toujours bien, malgré les 72 km parcourus, encore une superbe ambiance au ravito, il est quand même plus de minuit ! Je change la batterie de ma lampe qui donnait des signes de faiblesse et aussi pour être tranquille cette seconde partie de la nuit.

Je repars pour une grosse montée sur Catogne avec près de 900 m de dénivelé, en haut, il fait très froid, trempé de sueur, je me couvre et je ne m’attarde pas pour redescendre.

Direction Vallorcine, grosse descente très technique et rendue glissante par la pluie.

Retour sur France, les sms passent enfin, Valy me dit qu’elle est à Vallorcine, ça va faire du bien de la voir et de partager un peu cette aventure !
Ce sera donc à la sortie de Vallorcine, presque une heure après le ravito. Moins de monde déjà ici, les kilomètres et la nuit ont ralenti le peloton. Perso, je suis bien, la fatigue est là, un peu sommeil aussi par moments, mais la course est bientôt terminée. Certes, il reste un gros morceau à faire, 19 km, 1000 D+, soit encore 5h00 de course minimum mais ce n’est pas le moment de se décourager.

Après avoir discuté un peu avec Valy, je repars avec envie et détermination. je vois les lumières au-dessus de moi sur cette montagne, c’est assez impressionnant, ça ne s’arrête jamais… En plus, la montée est très technique avec de grosses pierres à escalader. Je me fais rattraper par un petit groupe, mais je ne m’arrête pas, je double des gars qui s’arrêtent apparemment épuisés. C’est vrai qu’elle a fait mal cette montée, près de deux heures pour arriver enfin à notre dernier objectif de la course, il reste que de la descente, on tient le bon bout ! Surtout bien rester concentré, pas se faire mal maintenant. La descente sur la Flégère n’est pas des plus facile, de grosses pierres à escalader encore, très glissantes avec plein de sources à traverser.
Enfin la Flégère, le jour se lève petit à petit, la vallée est inondée de brouillard, seuls les plus grands sommets sortent leur bout de leur nez, notamment le Mont-Blanc, en face de nous. Juste magnifique !
Dernier ravitaillement, assurément moins de monde, je bois juste un coka, je quitte mon imperméable, range ma lampe et je repars.
Le début de la descente est encore assez difficile. Un peu de mal à courir, peur de me faire mal au bout des gros orteils qui sont un peu sensibles.
Pas grave, je marche, il faut assurer l’objectif de la course, terminer !
Arrive le restaurant au milieu de la descente, le grand sentier carrossable arrive enfin, je connais car c’est la même arrivée que le Marathon du Mont-Blanc que j’ai fait fin juin, plus que 3 - 4 kilomètres ! Je me mets à courir. Même si j’ai un peu mal aux jambes, je trouve l’énergie de courir et finir cette CCC au taquet ! Je double même des coureurs qui ne peuvent plus que marcher.

Valy m’attend juste quelques mètres avant l’arrivée, je savoure cette fin de course. Vraiment magique de boucler une course pareille !

L’arrivée ! Plein d’encouragements sur le dernier kilomètre, ça fait vraiment chaud au cœur.
Arrivé à 8h12, soit 22 h 59 mn et 31 sec de course avec une moyenne de 5,63 km/h.
Je termine 754 ème sur 1423 classés au scratch et 64 ème vétéran 2 sur 170 classés.


Super content de ma course !

Beaucoup de plaisir tout d'abord, super agréable de prendre un tel pied dans une course !

Ensuite, j’ai bien su gérer, sans jamais réfléchir si j’allais finir ou pas ! J’ai abordé chaque difficulté au fur et à mesure dans la sérénité.
J’ai bien couru dès que le profil me le permettait, sans jamais m’arrêter pour retrouver mon souffle, idem dans les montées dans lesquelles je n’ai jamais eu de coup de moins bien.

Pas été malade aussi, une des rares courses où je n’ai pas eu de petits soucis gastriques, j’ai bien mangé mais pas trop, et surtout beaucoup bu d’eau et de coka. J’ai pris aussi 2 Gaviscon, je ne sais pas si cela m’a aidé en tout cas cela ne m’a pas fait de mal ! A peine touché à ma boisson de l’effort...

Content aussi de mon classement, qui reste secondaire, mais qui montre comment j’étais bien préparé après ma semaine à Val Thorens et par toutes ces courses réalisées depuis le début de la saison.

A suivre...

Mes temps de passages :















dimanche 20 juillet 2014

Ultra Trail du Beaufortain

Ultra Trail du Beaufortain
19 et 20 juillet 2014
105 km - 6 400 m D+

http://www.ultratour-beaufortain.fr/

Arrêté aux Saisies par la barrière horaire.
Dépassement de 25 mns...
95 ème km - 6050 m D+ effectué.



Mon récit :

Le week-end s’annonçait super beau, bonne nouvelle pour faire ce trail de 105 km et 6 400 m de dénivelé.

Grosse chaleur ce vendredi après-midi pour faire la route. Je ne m’attarde pas à la remise des dossards. Direction ensuite l’hôtel à Arêches.
Installation dans la chambre et inventaire du matériel pour le lendemain. 19h00 dîner au restaurant de l’hôtel, seul, Valy et sa soeur n’arrivent que le lendemain.
Dodo de bonne heure pour un réveil à 2h00.
Départ de l’hôtel, vers 3h15, tranquille pas pressé.

Il fait beau et doux, même chaud ce matin, quand je me présente sur la ligne départ, je vois Ana, on discute deux minutes. Le départ est donné à 4h00 pile, c’est parti !
Je pars en queue de peloton, pas pressé pour une course de plus de 24 heures !

Je pars vraiment calmement, la montée attaque rapidement et tout de suite, j’adopte mon rythme de croisière. Je suis dans un groupe, je me laisse entraîné, ça va bien.
Une jeune est devant moi, dossard n°1, la plus jeune de la course, grande facilité, entraîné par une fille qu’elle semble connaître. La fille devant a un peu plus de mal, mais c’est elle qui mène le rythme…

Il fait très chaud, il y a des vagues de chaleur très chaudes, je bois bien, mais apparemment pas assez. Premier ravito, après cette grande montée et plus de 2 000 m D+ et 17,5 kms. Je vois Ana, qui n’est pas vraiment au mieux, un peu brassée… Je ne tiens pas à remplir ma poche, j’en ai encore bien assez… Je le regretterai plus tard.

On repart ensemble, avec Ana, qui me laisse filer car elle ne se sens pas très bien. J’y vais mais toujours cool, j’ai perdu mes compagnons d’échappée, j’en retrouve d’autres, ça s’effiloche un peu, car ça roule un peu plus…
On aperçoit le barrage de Saint Guérin, c’est bon signe, environ 25 kms, ça avance, mais bientôt plus d’eau…
J’espère que Valy sera à la passerelle du lac, pour me donner de l’eau. Je cours bien, un peu d’encouragements, il y a du monde mais pas de Valy…
Tampis, j’observe s’il y a une fontaine ou un point d’eau, rien, je continue…
Dur dur d’avancer sans eau, il fait très chaud, j’essaie de manger mais pas facile, j’ai la bouche trop sèche. Je regrette de ne pas avoir fait le plein d’eau…

Un peu plus loin, Ana me rattrape, c’est bon de connaître quelqu’un. Elle me fait boire un peu et me fait manger un peu de compote, et on repart ensemble. Nous suivons pleins de petits torrents, mais l’eau ne semble pas très propre, pas de risques inutiles.
Après quelques kilomètres, un torrent un peu plus important, et surtout pratiquement au sommet du Cornet d’Arêches. Je remplis ma bouteille d’eau et une gourde pour Ana. Elle aussi semble manquer d’eau. Cela fait du bien, de l’eau bien fraiche ! Je manque un peu de lucidité, on repart, alors que j’aurai pu remplir aussi ma gourde… Pas grave le ravito est bientôt là.
On arrive au ravito, 30ème kilomètre, 900 m D+ depuis le dernier, j’ai tout bu ma bouteille, je me gave de coka, je remplis ma poche et mes bouteilles. Ana repars plus vite que moi, j’y ai laissé des plumes, c’est pas la forme, je dois me réhydrater, et bien manger. Je me pose un peu, bien dix minutes et je repars.

Pas facile..., largement déshydraté, cela mettra de longs kilomètres à se rétablir. Très vite je bois tout mon ravitaillement, et c’est limite que je n’ai plus rien. J’avance quand même.
Petit à petit, cela va beaucoup mieux, j’avance régulièrement, confiant.
On attaque les plus beaux paysages de la course en direction du lac d’Amour et de la Pierra Menta. Quelques petits névés encore ici et là. Le ciel est voilé, il fait moins chaud. Je reconnais bien le parcours de l’an passé, après avoir rejoins le lac d’amour s’en suit une belle montée jusqu’au refuge de Presset, 38ème km et 800 m D+ depuis le dernier ravito.
Je gère bien, je mange et je bois encore beaucoup, du coka et un thé. Je remplis ma poche avec de la Quézac.
Nouvelle grande montée jusqu’au col à Tutu, nous sommes entourés de superbes pics, c’est vraiment très beau ce coin, c’est très escarpé pour arriver au sommet.
Une fois au col, je sais que j’ai une partie que je n’avais pas aimé l’an passé.
Descente super abrupte d’abord, avec des cordes, je gère, je double même un gars pas très sur. Ensuite, on dois longer une crête sur un tout petit sentier, un vide assez conséquent sur la gauche… Cette année pas de soucis, moins de neige et le sol est relativement sec à cet endroit là.
Tout va bien jusqu’au col du Grand Fond. Ensuite arrive la grande grande descente dans le pierrier. C’est super raide, ça glisse, ça roule sous les pieds, mais pas de neige cette année, plus facile de progresser.
Bien géré cette partie là, je sais que après ce sera roulant jusqu’au plan de La Lai. Tout se passe bien, j’avance pas mal.

Arrivé au Plan de La Lai, 48ème km et presque 4 000 m D+ effectué, c’est cool, car je suis en avance sur la barrière, une heure environ, et Valy et Evelyne sont là. Je suis trop content de les voir, ça fait du bien.
Je prends bien le temps de manger, de prendre du coka, je m’assoie un peu mais je ne mange pas trop… Pas trop faim, difficile de se ravitailler comme il faut, il n’y a pas grand-chose qui passe en fait… Allez, c’est l’heure de repartir, bizarre de repartir il est bientôt le soir, dans quelques heures il fera nuit et j’ai encore la moitié de la course à faire. Toujours difficile de repartir, mais le rythme revient vite et la progression se fait au mien.
Je connais en partie ce long sentier jusqu’à la Gittaz ou il faudra arriver avant 21h00. Tout d’abord direction le tunnel, qui nous fait déboucher sur un décor splendide, le lac de Roselend et le lac de la Gittaz. Les deux en même temps, superbe !
Ensuite nous continuons à monter direction le Col du Bonhomme, sur les crêtes, superbe ! Ça se passe bien, je connais un peu par ici. Hâte d’arriver à La Gttaz.

Après le Col, c’est la descente sur la Gittaz, on longe le thorens, un peu long le parcours pour s’y rendre, pas moins de 2h00 pour enfin arriver à ce ravitaillement. Il est presque 21h00, le temps de se préparer, dans une heure il fera nuit. Beaucoup ne repartirons pas de ce ravito, peur de la nuit, et il reste encore 40 kms.
Moi je repars, confiant, beaucoup moins de monde du coup sur cette longue montée que j’avais déjà fait avec Valy. La nuit tombe assez rapidement et je me retrouve seul à affronter cette nuit.
Bien géré cette longue montée d’une heure trente environ sans grande difficulté. Long plat à gérer avec un vent assez violent, deux coureurs me doublent espacés.

L’orage menace, il fait des gouttes, j’enfile mon imperméable et j’attaque la descente en direction du col du Joly.
Vers 23h30, pas très loin du ravito, dans une descente un peu technique, je manque un peu de lucidité et je prend le sentier du haut au lieu de celui du bas. Ils sont parallèles...
Malheureusement, le temps que je m’en rende compte, je glisse du sentier pour me retrouver sur le bon sentier..., quelques deux mètres en contrebas.
J’essaie de me rattraper comme je peux, je veux m’appuyer sur mon bâton, il cède et je fais un rouler bouler.
Un peu sonné, je me relève..., pas de mal apparent, ouf, suis passé chaud !
Un coureur me suit juste derrière, il veut rester un peu avec moi, je me remet de mes émotions et nous repartons.
Dans la chute, j’ai cassé mon bâton carbone en trois ! Encore eu de la chance de ne pas me l’être planté dans le corps…
Ça peut aller sauf que je n’ai plus qu’un bâton. Je relie tant bien que mal le ravito, j’ai perdu du temps et je sais que la barrière horaire n’est plus très loin…
Super bien accueilli par les bénévoles, médecins et masseurs, qui nous inspectent de près. Pas question de nous laisser reprendre la course s’ils voient quelconque fatigue sur nos visages
Je me sens pas trop mal, une bénévole m’offre une soupe et me regarde dans les yeux pour voir mon état. Je vais bien...

Je lui raconte ma chute, pas de bâton sur place pour remplacer le mien, je lui laisse celui qui est cassé, je prend son numéro de téléphone pour récupérer le bâton plus tard et je repars tranquille.

Sans conviction, je reprend le chemin, avec un bâton, plus qu’un quart d’heure d’avance sur la barrière, ça va faire juste…
Surtout que je sens un peu la fatigue et le parcours est tellement monotone sur les crêtes des Saisies… En plus du vent de face vient me ralentir, je marche donc un peu… même beaucoup...
Quelques coureurs me doublent, je finis par rattraper une coureuse de l’après midi, qui rallie les Saisies sans conviction également.

On discute de la barrière, trop juste à notre goût. On se fait une raison, on ne ralliera pas l’arrivée, dommage il reste 15 kms après les Saisies…
Arrivés à la station, 4h15, complètement déserte, il reste encore un chapiteau avec quelques bénévoles.
Ils nous accueillent gentiment avec du thé. Voyant tout de même notre déception près plus de 24 heures de course, il tentent de nous rassurer par la barrière horaire qui en fait n’était pas à 4h30 mais à 3h50.
Pas grave, on s’était fait une raison, on grimpe avec trois quatre coureurs dans un mini-bus qui nous ramène à l’arrivée.

Ça y est, le jour se lève, je ne m’attarde pas, je rentre à l'hôtel…
Quelque peu déçu de l’issue et de ne pas avoir rallier l’arrivée, je me console en me disant qu’avec un bâton, c’était tout de même bien compromis.
J’aurai pu me faire plus mal que cela aussi.
J’ai eu tout de même mal à une côte pendant bien trois semaines...   

Mes temps de passages :





Mon parcours :

dimanche 29 juin 2014

Marathon du Mont-Blanc

Marathon du Mont-Blanc
Dimanche 29 juin 2014
42 km - 2 320 m D+

Dossard : 370
Classement :
Scratch : 1680/2167
Vétérans 2 : 149/220
Temps : 07:07:45


Il a fait beau toute la semaine mais vers 3h00 du matin dans la nuit précédent la course, il se met à pleuvoir...
Nous dormons Valy et moi aux Houches.
Dommage car le parcours est modifié...
Pas de montée au sommet des Posettes, ni d'arrivée au Brévent.
L'arrivée se fait à Chamonix ! Il ne pleut plus et plein de monde pour nous accueillir.
Valy était à Vallorcine puis à l'arrivée.

 

Mon parcours : 

dimanche 15 juin 2014

Mont Veyrier depuis Menthon

Dimanche 15 juin 2014

Parti de Menthon, avec Valy, nous avons fait le parcours du Trail découverte de la Maxi Race qui est aussi le parcours de la Fémina Race.
Belle randonnée !

Fémina Race - After avec Valy
12,8 km
1 000 m D+
4h23

Mon parcours Garmin : Trace Garmin.

Quelques photos :







samedi 31 mai 2014

Maxi Race du Lac d'Annecy 2014

Samedi 31 mai 2014 - Récit de ma course

2011 abandon, 2012 abandon, 2013 annulé, 2014... à lire ci-dessous.

Maxi Race du Lac d’Annecy
86 km – 5 300 m D+
17h27mn42s
Vitesse : 4,92 k/h
Scratch : 955/1141
V2H : 129/163
Ecart avec le 1er : 8h42mn6s


Pas de trace avec ma Garmin...
Trace organisation :
Trace organisation
Le site de la Maxi Race 2014 : http://www.maxi-race.org/

Trois ans après ma première participation, me revoici donc au départ de cette course, un de mes objectifs de l’année.

Course importante pour moi, finir mon premier Ultra !
Après deux abandons en 2011 et 2012 puis une annulation de la course en 2013, je veux mettre un terme à cette série.

Je me présente à cette course relativement bien en forme. Après un bon début de saison ou l'entraînement régulier a payé, un super trail du Ventoux, et deux trails, les Glaisins et Seyssel ou j’ai bien confirmé, un peu plus dur à l’Ardéchois ou je n’ai fait que le 36 km au lieu du 57 km et un peu déçu de ma course. J’ai ensuite eu un peu du mal à récupérer et j’ai senti une certaine fatigue ce dernier mois de mai.

Mais, confiant tout de même car les progrès sont assez nets depuis le début de saison.
De plus, je débute mes courses beaucoup moins rapidement, me mettant jamais dans le rouge, je peux ensuite géré plus sereinement ma course.

L’objectif est surtout de terminer la course ! Un peu stressé par l’enjeu, je décide de faire le début de course avec Bruno, lui aussi, il fait de cette course un objectif majeur.
Bien entraîné aussi, il m’aidera sûrement dans les moments difficiles que j’aurai au cours de ces 18 heures de course maxi autorisé pour boucler ces 86 km et 5 300 m de dénivelé…

Je ne laisse rien au hasard, je prépare sur le papier ma course avec des temps de passages, des moyennes afin d’avoir bien cette course dans la tête. J’ai aussi reconnu la grande montée qui se trouve après la descente du col de Leschaux, partie que je ne connaissais pas, assez difficile avec une belle descente sur Entrevernes assez cassante.
Arrivée au Semnoz
Valy, mon assistante sur mes courses est motivée à bloc également, repérages des lieux de rencontres, glacière, thé, café, ravitaillement mais aussi transat et couverture au cas ou et pour dormir un peu !

3h00 samedi matin, départ matinal donc motivé comme jamais, et conscient de la tâche, sans soucis avec l’impression d’avoir tout prévu. Afin de ne penser qu’à la course en elle-même.

Valy nous dépose Bruno et moi sur la ligne de départ. L’attente n’est pas trop longue, la température est idéale, les étoiles sont visibles avec quelques petits nuages dans le ciel.
Je discute un peu avec Christophe, un gars du club, avec trois Diagonales des fous comme expériences ! Je choisis de rester avec Bruno, le plus longtemps possible, cela pourra être sympa de se soutenir.

Et c’est parti !!! On se souhaite bonne chance, avec l’espoir de se retrouver Finisher à ce même endroit en fin de journée.

Je pars en tee-shirt super léger, manchons aux bras, short Ascis, quelques buffs !
Montée du Semnoz
Départ le long du lac, en direction de l’Impérial, pour attaquer le Semnoz. 19 km et 3h00 de montée, dans la nuit, pas raide du tout mais très longue avec tous les coureurs qui forment le peloton étiré en file indienne. Valy est déjà aux Marquisats à nous encourager.

Pas de stress, je monte vraiment doucement, pas trop d’ambiance, chacun est déjà bien dans sa course, Bruno suit, quelques mètres derrière, je l’appelle de temps en temps afin d’être sur de garder le contact. Je suis conscient que je monte beaucoup plus calmement que mes deux premiers essais, l’expérience ça a du bon !
Je me rends compte également que déjà pas mal de coureurs souffrent déjà, et que leur cardio est plus rapide que le mien. Je peux ainsi comparé et ça me réconforte dans mon rythme. Il fait pas froid du tout et j’ai bien fait d’être parti en tee-shirt plus les manchons, je transpire déjà pas mal.

Plus on monte et plus on sent la fraîcheur de la montagne, une fine brume se fit sentir, très humide, et il commence à faire même un peu froid au bout des doigts en arrivant au sommet.
Montée du Semnoz
Le jour se lève petit à petit, on se sent tous les deux parfaitement bien, on avance à un bon rythme, même si c’est difficile de savoir si on est dans les temps. Pas important pour l’instant, l’essentiel est d’avancer par étape en gérant bien notre effort, notre prise de boisson et de ravitaillement solide.
Sachant que Valy sera au sommet, je ne prends que le nécessaire pour la montée en m’obligeant de tout avaler pour ces trois heures de montée. Une gourde d’Ergysport, une compote, un berlingot, et deux Mars.

On passe dans le village de tentes bivouacs du Semnoz, c’est agréable, déjà un peu de monde debout avec le petit jour qui se lève.

Arrivé au sommet, 19 km, 3h12 de montée et 1632 m D+, 5,9 km/h de moyenne, un monde fou !!! Le ciel tout orangé au dessus de la chaîne du Mont-Blanc, c’est juste magnifique !
On se croirai à une randonnée, chacun fait sa petite vie, fait des photos, admirent le paysage, c’est vrai que c’est beau !
Départ de Doussard avec Bruno
Pas de temps à perdre, je redescends sur l’aire du ravito, Valy m’attend, je mange un peu pendant qu’elle va à la voiture me chercher des trucs à manger. Je croise un collège de course, il attend son collègue pour faire le relais, on se souhaite bon courage. Je prends une compote et un petit sandwich au jambon, pas de Mars, il semble qu’on les aurait oublié à la maison…

Pas grave, je peux repartir, pour cette descente, le vent est très frais, je reste comme je suis, je fais bien car dès le premier virage, plus de vent… Nous descendons à allure modérée, en préservant nos muscles pour le reste de la course.

Toujours devant Bruno, je l’attends à quelques endroits, on discute un peu de nos sensations et de la stratégie pour la suite. Ça a du bon pour de pouvoir faire la course avec quelqu’un de son niveau et de partager ses sensations, c’est très motivant et rassurant.
La descente vers Leschaux se fait rapidement, elle n’est pas trop raide et elle est même très plaisante. Bien avant le col on bifurque sur la gauche afin de longer la départementale et de la couper seulement à la hauteur du sentier qui mène à Saint-Eustache.

Nous arrivons au village, tout va bien, encore beaucoup de monde ici aussi, beaucoup de personnes suivent les coureurs. Je cherche en vain Valy que je retrouve finalement à la sortie du village, qui peut me donner alors une gourde Ergysport pour faire cette grosse montée qui nous attend.
De plus, je la revois pas avant Entrevernes donc je dois assurer mon ravitaillement.
Veyrier
Je monte avec Bruno, qui est également bien, on monte doucement mais sûrement, je prends mon rythme et prend rapidement de la distance avec lui.
Nous avions reconnu cette montée jusqu’au Col de la Cochette mais on ne l’avait pas trouvé aussi difficile. Elle est très irrégulière, raide et très longue et aujourd’hui très boueuse et glissante.

Je l’attends on sommet, il a eu un peu de mal, petit coup de fatigue, il fait également froid, nous sommes dans les nuages.
J’amorce la descente, je commence à sentir un coup de moins bien arriver. Je laisse Bruno passer devant, il semble avoir récupéré, je gère tant bien que mal cette descente très difficile, très technique et assez raide. Je prends le temps de passer un coup de fil à Valy, pour qu’elle me donne du coka en bas de la côte.
La fin de la descente arrive tout de même bien vite, petite pause à un joli point de vue sur le lac, deux gars du club sont là, Julien et Nordine, on discute un peu, ça fait du bien.
Petit pointage chrono, 35ème km, 6h15 de course, 5,4 km/h de moyenne et plus de 2 500 m D+ déjà !
On repart et quelques centaines de mètres plus bas, Valy est là, fidèle au rendez-vous, pas toute seule encore une fois, beaucoup d’ambiance à chaque croisement, ça fait du bien au moral.
Veyrier
Elle me donne une bouteille de coka, et nous repartons sans trop tarder, ça va mieux, nous remontons de suite sur les hauts d’Entrevernes et longeons la ligne de crête qui va nous mener jusqu’à Doussard. Je reprends du poil de la bête, Bruno va bien également, on discute encore une fois stratégie avant notre approche de Doussard.
La descente sur Lathuile se passe finalement très bien. L’appréhension suite à mes deux précédents échecs était normale, mais cette année rien de tout ça, mieux entraîné, le moral au beau fixe, nous sommes très largement en avance sur la barrière horaire.

Je cours tout le long sur le goudron jusqu’au gymnase. Ça fait du bien finalement de faire un peu de goudron, un sol lisse et courir à un rythme régulier. La motivation est bien présente, je pense déjà à la suite, avec la deuxième partie de la course.

Encore une grosse ambiance ici aussi, c’est cool, on se faufile pour arriver au gymnase.
Je me mets dans la tête que c’est une nouvelle course qui commence.
Veyrier
Valy me donne un sac avec mon ravito, elle n’a pas le droit de rentrer dans l’aire réservée aux coureurs.
Mauvaises sensations sur ce ravito, j’ai l’impression un peu de tourner en rond… envie d’aller aux toilettes, les toilettes fermées à l’extérieur, trop de monde à l’intérieur…
Bruno veut se poser un peu, j’aurai bien voulu fermer les yeux aussi quelques secondes, mais rien à faire, j’ai envie de repartir, et puis c’est jamais trop bon de trop rester au ravito. Je change de tee-shirt, de buff sur la tête mais je garde mes manchons, il fait bon mais pas de grosse chaleur.

Sortie de ravito, bien 15 mn plus tard, on se fait checker, il est 11h00, soit 1h30 d’avance sur la barrière horaire, ça parait dingue d’avoir autant d’avance, surtout qu’on s’est pas fait violence pour arriver jusque là. la moyenne à 5,3 km/h a un peu baissé, il nous reste 2 500 m D+ à faire.
Je redonne mon sac à Valy, elle me donne aussi un médoc, car j’ai eu un peu mal derrière mon genou droit dans la dernière descente.

On marche finalement jusqu’au début de la montée de Verthier.
Début très raide de l’ascension du col de la Forclaz, Bruno de suite perd pied, à quelques dizaines de mètres de moi. Je vais bien, même très bien ! j’avance à un super rythme, je double pas mal de coureurs puis je me cale derrière un jusqu’au sommet afin de ralentir et d’attendre Bruno au sommet.
Rien à voir avec les autres années, ou j’étais alors accompagné de coureurs dans des états critiques, là impeccable, il y a de bons groupes qui avancent bien.
Veyrier
L’arrivée au sommet se fait plus calme, Bruno en profite, il arrive seulement quelques minutes plus tard. Valy est là, quelques pastilles Vichy et on repart, on redescend sur Montmin. Toujours plein de nuages mais il fait moins froid.
Après avoir coupé la route qui mène à Montmin, on attaque une montée, très humide, voir même trempée ! On suit un ruisseau, plusieurs traversées de celui-ci, on prend ensuite le grand sentier carrossable pour arriver au Chalet de l’Aulp. La montée était assez longue car parti de Montmin, ce n’était pas évident.

Petite pause au Chalet de l’Aulp, la barrière horaire est à 16h00, et nous arrivons à 13h30, plus de 2h30 d’avance ! la moyenne est par contre un peu tombée, 4,75 km/h, c’est le 55ème km.
Puis descente dans le sentier, direction, col des Frêtes ! On est ensemble, on discute de temps en temps, on est bien, même si on pense à cette énorme montée qui nous attend. Je l’aime bien cette montée et je l’aborde positivement. En plus physiquement tout est nickel donc allez !
Veyrier
Fidèle à mes habitudes, je prends très rapidement mon rythme, Bruno à l’arrière me semble ramer un peu. Montée assez longue jusqu’au sommet, ou il commence à faire chaud. Je prends quelques photos en attendant Bruno, de cette superbe vue du Lac.
Un peu plus d’une heure depuis le chalet de l’Aulp et à peine 3,5 km, forcément ça grimpe ! Mais tout de même plus de 1 700 m D+ depuis Doussard, en une seule traite ou presque. Nous sommes assez haut en altitude et la vue est superbe, une de mes préférées, vue très plongeante sur le lac qui commence à prendre de belles couleurs avec le soleil qui pointe son nez.

Il y a du monde derrière, on voit jusqu’en bas du chalet de l’Aulp, une belle file de coureurs. C’est assez rassurant de voir ce monde derrière !

Et voilà un gros morceau de fait, quelques 58 km effectués, nous restons concentrés car la descente tant redoutée se profile devant nous.
Veyrier
Elle est fidèle à l’idée que l’on se fait d’elle, raide, caillouteuse et surtout très longue. Bruno prend un peu les devants, restant un peu sur les freins, j’ai un peu peur des douleurs qui commencent à apparaître.
Et puis au bout d’un moment, la motivation sûrement me fait un peu oublier les douleurs et je peux ma foi avancer correctement sans trop devoir me retenir.
C’est souvent la clé de réussite pour faire de belles descentes, rester souple, pour ne pas dépenser trop d’énergie.

On passe le portail métallique, signe de la fin de cette descente infernale, que l’on aura finalement bien géré à un peu plus de 5,5 km/h. On discute avec d’autres coureurs qui se renseignent de l’approche de Menthon. Je les préviens que ce n’est pas forcément aisé d’y arriver car la boucle pour rejoindre le dernier ravito est longue et semée de montées !
A partir de là, il reste bien 1h00 voir 1h15 avec trois belles côtes bien raides à passer. La descente finale sur Menthon attendue arrive enfin, la civilisation apparaît, on traverse une route et Valy est là juste avant le ravito !
On la reverra sûrement pas avant l’arrivée, je prends des trucs à manger et une bouteille de coka, qui est vraiment une des meilleures choses qui passe bien et qui te requinque à merveille !
Arrivée aux Contrebandiers
J’en profite pour quitter les manchons, le soleil est là, il fait bien chaud et avec l’effort que l’on va devoir fournir j’en aurai pas besoin ! Je pose aussi ma montre qui s’est arrêtée… bizarre car elle aurai du tenir plus que ça… Le ravito de Menthon approche après quelques portions pas très marrantes sur le goudron.
Le check se fait avant le ravito, Je prends de l’eau dans ma poche dès mon arrivée à Menthon, Bruno se change, fait le plein.
De la soupe aux vermicelles (très salée) et de la salade de pâtes sont proposées, ça fait du bien de se poser sur une chaise. Mais pas trop longtemps, on se laisse vite envahir par l’envie de rester plus longtemps, surtout quand je vois les autres coureurs qui prennent vraiment leur temps ! Mais je suis pressé de faire ce Mont Veyrier et d’arriver !
On sent qu’on va réussir c’est super bon mentalement !
Arrivée !
Depuis notre départ de Doussard, la confiance bien présente, la sensation de pouvoir réussir ce défi, me fait avancer comme jamais. Cette seconde partie se fait comme si c’était la première, pas de douleurs, le mental plus fort que le mal de jambes, c’est bon ça !!!

Nous faisons toute l’approche de la montée sur le goudron en marchant, et faisant des calculs.
70ème km, il est 17h00, il nous reste 4h00 pour boucler cette Maxi Race, ça devrai le faire !
Finalement la grosse avance que l’on avait à Doussard a bien vite fondu au soleil mais nous avons encore une heure d’avance sur la barrière de l’arrivée.

Nous n’avons pas traîné mais la barrière de Menthon est plus serrée que les autres, et c’était bien d’avoir une marge de sécurité, nous avons bien géré !

Je ne me pose pas de question, je monte avec un bon rythme, à mon rythme, seul, moins de monde ici, un ou deux coureurs me doublent, j’en double quelques uns et je me cale encore une fois derrière un coureur qui avance régulièrement. Je me retourne, pas de Bruno, je l’attendrais au sommet des Contrebandiers. Le sol n’est pas gras, et il ne fait pas trop chaud. La montée est tout de même longue, de plus une bifurcation a été mise en place, remplacée par un énorme coup de cul, tout droit dans la pente, dur dur mais l’arrivée du sommet est proche.
Sur un petit bout de plat, je double mon compagnon de montée, je longe la route du col et je plonge dessus. Belle surprise, Valy est là !!! Je ne m’attarde pas, je pense qu’il y a un contrôle au sommet, pas de montre, je ne voudrai pas me faire avoir avec une barrière horaire, surtout que Bruno n’est pas encore là.
Rien du tout… Pas de contrôle, Nordine est là, on discute de nouveau un peu et je continue ma route avec la petite dernière montée à faire. Pas la plus facile mais comme c’est la dernière ! Ça avance tout seul, quelques coureurs derrière, Bruno pas de suite... Je l’attends alors au soleil au sommet du Mont Baron. Superbe vue pour terminer cette course. Je pense à l’arrivée dans peu de temps et je réalise à ce moment là que c’est vraiment vrai, on va la finir cette course !
Arrivée !
Bruno arrive enfin, une petite photo, on discute un peu, il a pas trop le temps de se reposer, et on file. Toute la traversée se passe bien, j’en oublie les douleurs, pensant uniquement à gérer de belle manière cette dernière descente avec prudence et concentration.
Quelques coureurs me doublent, j’aimerai aller plus vite mais Bruno est à la peine derrière, je descends alors tranquille, on finira cette course ensemble. On la connaît par cœur cette descente, chaque virage, on commence à entendre l’ambiance, j’ai des frissons juste d’y penser.
Je booste Bruno à chaque virage en l’appelant et en l’encourageant, ça y est le lac est à nos pieds, on peut traverser la route.
Énormément de monde, en train de profiter des derniers rayons de soleil de la journée, il n’est pas loin de 20h30 ! J’ai envie de sprinter tout le long, mais Bruno n’en peut plus… plein d’encouragements qui font chaud au cœur. Les personnes montrent beaucoup de respect et sont très admiratifs de nous voir arriver ma foi assez fringants voir frais pour quelques uns.

Je n’ai jamais fini une course dans cet état là, une forme éblouissante, surtout grâce à la performance que je viens de réaliser. Un vrai bonheur !!!

Voilà, on finit côte à côte avec Bruno, Valy est là ainsi que la famille de Bruno, c’est la joie !

17h27 et 42 s. 30 mn avant la barrière, la descente a été un peu plus longue que prévue, la fatigue de la journée sans doute. Qu’importe, l’important était de finir !

Un grand à merci à Valy de m'avoir suivi depuis le matin. ça aide énormément de savoir que l'on va être chouchouté aux différents points de rencontres.