vendredi 29 juin 2012

Rando Crest Voland

Ube journée de rando-course dans le cadre d'un stage.
Départ 3h00.

dimanche 10 juin 2012

samedi 9 juin 2012

Croix du Colomban

Avec Vay et Evelyne...
9 kms
3h06mns
530 m D+

Le parcours :

Quelques photos :





samedi 2 juin 2012

Maxi Race 2012

Maxi Race du Lac d’Annecy
27 mai 2012
91 km – 5 100 m D+
Départ 3h30
Couvert au départ, averse au col de la Frasse, soleil, chaud
Abandon au chalet de l'Aulp, 60ème kilomètre 


Nous y voici ! Un an après mon abandon à cette même course, je me devais de la refaire et  de la finir. Ma préparation durant cet hiver jusqu’à aujourd’hui devait me le permettre.  Mes plans ne se déroulèrent pas exactement comme prévu, un ménisque défaillant suite à une longue sortie cet hiver ralentira ma préparation et me fit craindre au pire pendant de longues semaines.
Après une première coupure de 3 semaines sans pouvoir complètement plier le genou, je participais tout de même au Trail des Huiles dans le massif de Belledonne. Ce ne fut pas pire pour mon genou, je m’arrêtai tout de même 3 autres semaines, la douleur s’estompa, mais divers examens montraient une fissure au ménisque interne et une tendinite à l’arrière du genou. Quelques séances de kiné plus tard, ça allait tout de même beaucoup mieux et je participais au trail des Glaisins, au lieu même de mon entorse à la cheville un an plus tôt. Sans réels entrainements, j’étais très heureux de terminer ce trail. Très rassurant à 2 mois de cette Maxi-Race.
Pendant ces 2 mois restants, je me rassurais avec 2 autres trails, celui de Seyssel (28 kms) et celui du Revard (51 kms). L’issue de  cette Maxi-Race me démontra plus tard que je me reposais un peu trop d’ailleurs sur ces courses, alors que je me suis entrainé guère plus d’une fois par semaine, sans aller au club et sans avoir fait de PPG cet hiver…
Après une petite nuit de4 h de sommeil, je me réveille sans réveil ce dimanche 27 mai à 0h45. Je prépare mon matériel tranquille, tout est fait depuis la fin de semaine, Gilles est passé la veille chercher mon alimentation et mes boissons. Il me suivra tout le long du parcours afin de me ravitailler et de m’aider moralement.
Je me sens en forme, pas de douleur et les dernières courses m’ont montré que je peux finir cette Maxi-Race de 88 kms. Cette course a tout de même été rallongée de 3 kms ce samedi, une déviation mise en place pour un passage trop délicat …
Je réveille Valy qui veut venir au départ, le téléphone sonne… c’est Ana qui est déjà sur place. Je pars de la maison à 2h15, me gare et retrouve mes potes de l’Avoc vers 2h30, Marco Baillard s’est levé exprès pour nous encourager et nous prendre en photo, sympa de sa part. Il y a Ana, Claire, Sylvie, Michel et David. Ces deux derniers font la course en relais de quatre. Nous discutons jusqu’au contrôle des puces vers 3h00. Le départ est donné à 3h30 (prévu à 3h20), bonne ambiance, belle organisation sans faille. Enormes progrès de leur part. Nous sentons vraiment une organisation soucieuse de tout mettre en œuvre pour le plaisir des coureurs.

C’est parti ! Je continue à discuter avec Claire, nous restons ensemble pendant une dizaine de kilomètres. A peine 500 m, je perds un bâton ! Heureusement un ou deux coureur me signale ça, pas facile de retrouver, il fait nuit noir sur la Paquier et il est un peu caché dans l’herbe. Ouf je le retrouve en marchant dessus et rattrape mes coéquipiers.
Valy est posté au Pont du Libellule, pas facile de faire des photos à cette heure là, manque de lumière et tous ces coureurs avec leur lampe frontale… Juste le temps de lui faire un petit bisou et nous repartons.
Début de montée du Semnoz sur le versant Quintal, nous sommes toujours ensemble, Sylvie, Claire, Ana et moi. Je perds un peu de temps pour pisser un coup mais rien de grave je retrouve Ana quelques minutes plus tard.
Sylvie dépasse Ana, qui ralenti son rythme à cause d’une petite douleur au mollet, Claire me laisse partir devant. Le rythme est tranquille et me convient bien. Rien à voir par rapport à l’an passé ou je m’étais faufilé pour suivre un rythme bien trop rapide pour moi. Je dépasse aussi Sylvie,  et je fais ma montée en prenant vraiment beaucoup de plaisir. Même si je suis devant Ana, je n’ai pas l’impression de partir trop vite. Nous arrivons au lever du jour au sommet du Semnoz, il est 6h30. Ana me rattrape juste avant de redescendre sur le ravitaillement, petite photo de Pascal le photographe de Photogone. Valy est là, Gilles n’est pas encore arrivé il est sur la route. C’est vrai que je devais arriver vers 6h50, je suis donc un peu en avance. Je remplis ma poche d’eau claire, Valy m’attrape des bouts de banane, je galère pour refermer ma poche et c’est reparti.
J’ai dû m’arrêter à peine 5 mn, Ana est déjà loin devant ! Elle « checkera » avec 2 mns d’avance sur moi ! Gilles me court après, pour me rattraper 500 m plus loin, il me change mes bouteilles de boissons isotoniques et je repars pour la descente sur Allèves. Je gère la descente assez difficile mais que j’ai déjà reconnu, cela m’aide et j’y vais tranquille, un paquet de coureurs me double, c’est peut-être des relais… quoi qu’il en soit, je préfère y aller mollo. Ça va, cela se passe bien, je fais l’erreur de ne pas m’arrêter pour resserrer mes chaussures, mes pieds se baladent un peu à l’intérieur. Un peu mal aux guibolles mais rien de grave. En bas d’Allèves plein de coureurs refont leur plein d’eau à une fontaine, je file. Liaison assez casse-pattes pour rejoindre Mont-derrière et la montée au col de la Frasse. Je vois ou nous nous sommes trompés lors de la reco avec les potes. Montée assez raide pour rejoindre la carrière. Nous rejoignons la route du col de Leschaux, Gilles est de nouveau là. Je lui confie que j’ai un peu de mal à manger quelque chose et que je suis barbouillé. Je prend une compote, ça fait du bien.
J’ai mangé deux sandwiches depuis le départ et j’ai bien bu de l’eau, et une bouteille de boisson au citron. Je sens depuis Allèves un coup de moins bien arriver, j’essaie de manger, je pense en avoir besoin, mais rien ne passe très bien. Après réflexion, c’est surement de trop manger qui me donne ce coup de moins bien. J’ai du mal à digérer et ça me coupe les pattes.

Je sais que ça va revenir, au Revard j’ai eu sensiblement la même chose. Mais bon sang que c’est long dans ces cas là. Aucune solution pour faire passer ces écœurements, j’avance tout de même, le pas n’est pas dynamique. Résultat Claire me rejoint dès le début de la montée au col de la Frasse, elle me trouve bien blanc, on discute 5 mns et elle file. Je n’arrive même pas à profiter de l’occasion pour m’accrocher derrière. La galère se poursuit jusqu’au sommet du col de la Frasse, environ 12 bornes que ça dure ! Je me sens tellement impuissant…
Il commence à pleuvoir au sommet, je ne mets pas ma veste de suite mais dix minutes plus tard, obligé, j’ai même un peu froid. Ça me change les idées, mais du coup, avec cette pluie, le début de la descente est super glissant, je préfère y aller doucement. Ma veste me protège bien, je met aussi la capuche, la chaleur revient.
La forme n’est pas au top mais je me sens un peu mieux. Pas tant que ça, Sylvie me dépasse ! Pas grave, la pluie s’arrête, je quitte ma veste et je repars. Ça va maintenant beaucoup mieux, la descente est aussi plus facile, c’est roulant, je me remets à courir. Finalement, je suis super content d’être à ce niveau là de la course, l’an passé c’est ici que j’avais pris la décision d’abandonner. Sylvie en point de mire, j’avance bien, je pense déjà à la seconde partie de la course. Je chasse vite cette idée là et me concentre sur le moment présent, il faut rester concentré, gare aux erreurs dans la descente…
J’arrive rapidement au niveau de Sylvie, on discute un bon moment, ça fait du bien au moral, on se raconte nos petits problèmes, elle a mal au dos et verra à Doussard comment ça se passe. Je décide de repartir devant elle, je me remets à courir, elle accroche mon pas et nous faisons une bonne partie de la descente ensemble. Elle me double finalement environ 1 km avant la fin du sentier, je n’arrive pas à prendre son pas, la descente commence à me faire mal aux jambes, mais ça va je gère.
Plus bas aux premiers abords de la route, j’aperçois l’auto de Gilles, c’est cool ça me remotive, je me sens vraiment beaucoup mieux, j’en oublie mon mal de jambes. Valy est aussi ici, ça fait du bien, ils me trouvent super bien, je reste prudent, j’ai perdu un peu de temps et du coup je suis limite pour la porte horaire, il est 12h15 et j’ai jusqu’à 12h30 ! J’aurai du être là vers 11h45, je n’ai pas trop perdu de temps, tout le monde s’accorde à dire que la barrière est un peu juste tout de même.
Après m’être bien ravitaillé auprès de mon assistance, de la pastèque, et de l’eau pétillante, je repars en courant. La route est longue jusqu’au ravitaillement et au checkpoint, pas mal de coureurs en rade ici, moi ça va, un bénévole vient à notre rencontre, il nous prévient que ça va être limite mais « jouable ». Je sprinte pour être sur de mon coup, ce serai dommage de rater cette porte à 1 minute prêt !
Le contrôle est après le ravito, je ne m’arrête pas, pas grave je viens de faire le plein vers Gilles et Valy. Je ne sais pas si Sylvie est déjà repartie... Valy court avec moi quelques centaines de mètres avec de la pastèque, ça fait trop du bien ! Le reste de la route est une formalité, je discute avec un gars de Marseille très sympa. J’arrive à Verthier, Gilles est là, je rebois encore un peu d’eau et je pars à la conquête de cette seconde partie de course, 50 kms de fait, il en reste néanmoins 38 mais je suis motivé ! Gilles me rejoindra à La Forclaz, Valy à Menthon. C’est reparti, je connais bien cette partie du lac, nous l’avons fait à maintes reprises, d’après mes souvenirs il me faudra environ 1h15 pour rejoindre le sommet.
Malheureusement, dès les premiers pas dans cette côte, point mort, plus de jambes, je suis au ralenti, je n’y arrive plus. J’ai laissé trop de jus dans la dernière descente et je commence à être conscient de mon manque d’entraînement. Si je cale physiquement ici, cela va être difficile d’aller au bout. Je regarde un peu la montre, 1h30 déjà que je suis dans cette forêt, et je n’avance pas. Je m’arrête régulièrement, je bois un peu, l’eau  passe très bien. Gilles m’a fait une bouteille d’eau pétillante, c’est vraiment bien. Mais cela ne suffit pas. Régulièrement un ou plusieurs coureurs me dépassent, lentement eux aussi mais ils avancent tout de même. J’ai envie de m’arrêter, comme certains, un qui téléphone, un qui mange, une autre qui mange des pates, un qui vomit, un qui dort sur un banc.  Curieuse ambiance dans cette forêt ! Heureusement qu’il y a de l’ombre…
Bientôt 2 heures, Toujours pas de sommet en vue, quand enfin, j’aperçois Gilles qui vient à ma rencontre. Ça fait su bien de le voir, je lui raconte mes malheurs et j’arrive enfin au sommet. Valy est finalement ici aussi, ça fait du bien. Il n’y a bien qu’eux qui croient que je vais continuer, personnellement, je me voyais bien arrêter ici. Mais je les en remercie de m’avoir encouragé plus d’une fois, et encore là, je repars mais difficilement. Valy m’accompagne, elle se met devant moi et j’avance tant bien que mal. J’essaie de penser à autre chose, c’est très dur. Vers le départ des parapentes une dame me donne de la salade de fruit, trop gentille ! Je progresse lentement, plus personne ne me double, normal, je suis presque le dernier de la file… Je pensais que rallier le chalet de l’Aulp serai plus facile. Mais avec plus de 60 kms dans les jambes, ce n’est plus pareil !

Les passages sont difficiles, Gilles vient à notre rencontre, du coup Valy est resté jusqu’au chalet avec moi, deux coureurs sont au chalet, je m’arrête deux minutes, Valy et Gilles croient dur comme fer que je peux continuer, moi pas, je  sais que si je me lance dans cette partie, je suis obligé d’aller jusqu’à Menthon. C’est ce que me dis le directeur de course qui vient d’arriver sur place, il me demande comment je me sens, me prévient que j’arriverai hors barrière horaire, que je peux continuer si je le veux… Et si je coince au Pas de l’Aulp ou dans la descente, cela risque d’être difficile…
Je regarde ma montre, il me reste un peu plus de 2 heures pour rallier Menthon dans les temps. Ce n’est pas possible, il y a cette super grosse descente avant Bluffy mais avant cela, ça remonte encore !
On se concerte tous les 3, je prends la décision d’arrêter là.
Dur dur, mais c’est mieux ainsi, surtout que je risque immanquablement d’être hors barrière. Je vois là s’effondrer d’un coup, mon objectif. Pas facile à accepter, des mois à ne penser qu’à ça, et en une seconde tout s’effondre…
Je lis également la déception sur le visage de mes coachs du jour. Je suis déçu pour eux.
Très déçu de ne pas finir, la 3ème sera la bonne !