19 et 20 juillet 2014
105 km - 6 400 m D+
http://www.ultratour-beaufortain.fr/
Arrêté aux Saisies par la barrière horaire.
Dépassement de 25 mns...
95 ème km - 6050 m D+ effectué.
Le week-end s’annonçait super beau, bonne nouvelle pour faire ce trail de 105 km et 6 400 m de dénivelé.
Grosse chaleur ce vendredi après-midi pour faire la route. Je ne m’attarde pas à la remise des dossards. Direction ensuite l’hôtel à Arêches.
Installation dans la chambre et inventaire du matériel pour le lendemain. 19h00 dîner au restaurant de l’hôtel, seul, Valy et sa soeur n’arrivent que le lendemain.
Dodo de bonne heure pour un réveil à 2h00.
Départ de l’hôtel, vers 3h15, tranquille pas pressé.
Il fait beau et doux, même chaud ce matin, quand je me présente sur la ligne départ, je vois Ana, on discute deux minutes. Le départ est donné à 4h00 pile, c’est parti !
Je pars en queue de peloton, pas pressé pour une course de plus de 24 heures !
Je pars vraiment calmement, la montée attaque rapidement et tout de suite, j’adopte mon rythme de croisière. Je suis dans un groupe, je me laisse entraîné, ça va bien.
Une jeune est devant moi, dossard n°1, la plus jeune de la course, grande facilité, entraîné par une fille qu’elle semble connaître. La fille devant a un peu plus de mal, mais c’est elle qui mène le rythme…
Il fait très chaud, il y a des vagues de chaleur très chaudes, je bois bien, mais apparemment pas assez. Premier ravito, après cette grande montée et plus de 2 000 m D+ et 17,5 kms. Je vois Ana, qui n’est pas vraiment au mieux, un peu brassée… Je ne tiens pas à remplir ma poche, j’en ai encore bien assez… Je le regretterai plus tard.
On repart ensemble, avec Ana, qui me laisse filer car elle ne se sens pas très bien. J’y vais mais toujours cool, j’ai perdu mes compagnons d’échappée, j’en retrouve d’autres, ça s’effiloche un peu, car ça roule un peu plus…
On aperçoit le barrage de Saint Guérin, c’est bon signe, environ 25 kms, ça avance, mais bientôt plus d’eau…
J’espère que Valy sera à la passerelle du lac, pour me donner de l’eau. Je cours bien, un peu d’encouragements, il y a du monde mais pas de Valy…
Tampis, j’observe s’il y a une fontaine ou un point d’eau, rien, je continue…
Dur dur d’avancer sans eau, il fait très chaud, j’essaie de manger mais pas facile, j’ai la bouche trop sèche. Je regrette de ne pas avoir fait le plein d’eau…
Un peu plus loin, Ana me rattrape, c’est bon de connaître quelqu’un. Elle me fait boire un peu et me fait manger un peu de compote, et on repart ensemble. Nous suivons pleins de petits torrents, mais l’eau ne semble pas très propre, pas de risques inutiles.
Après quelques kilomètres, un torrent un peu plus important, et surtout pratiquement au sommet du Cornet d’Arêches. Je remplis ma bouteille d’eau et une gourde pour Ana. Elle aussi semble manquer d’eau. Cela fait du bien, de l’eau bien fraiche ! Je manque un peu de lucidité, on repart, alors que j’aurai pu remplir aussi ma gourde… Pas grave le ravito est bientôt là.
On arrive au ravito, 30ème kilomètre, 900 m D+ depuis le dernier, j’ai tout bu ma bouteille, je me gave de coka, je remplis ma poche et mes bouteilles. Ana repars plus vite que moi, j’y ai laissé des plumes, c’est pas la forme, je dois me réhydrater, et bien manger. Je me pose un peu, bien dix minutes et je repars.
Pas facile..., largement déshydraté, cela mettra de longs kilomètres à se rétablir. Très vite je bois tout mon ravitaillement, et c’est limite que je n’ai plus rien. J’avance quand même.
Petit à petit, cela va beaucoup mieux, j’avance régulièrement, confiant.
On attaque les plus beaux paysages de la course en direction du lac d’Amour et de la Pierra Menta. Quelques petits névés encore ici et là. Le ciel est voilé, il fait moins chaud. Je reconnais bien le parcours de l’an passé, après avoir rejoins le lac d’amour s’en suit une belle montée jusqu’au refuge de Presset, 38ème km et 800 m D+ depuis le dernier ravito.
Je gère bien, je mange et je bois encore beaucoup, du coka et un thé. Je remplis ma poche avec de la Quézac.
Nouvelle grande montée jusqu’au col à Tutu, nous sommes entourés de superbes pics, c’est vraiment très beau ce coin, c’est très escarpé pour arriver au sommet.
Une fois au col, je sais que j’ai une partie que je n’avais pas aimé l’an passé.
Descente super abrupte d’abord, avec des cordes, je gère, je double même un gars pas très sur. Ensuite, on dois longer une crête sur un tout petit sentier, un vide assez conséquent sur la gauche… Cette année pas de soucis, moins de neige et le sol est relativement sec à cet endroit là.
Tout va bien jusqu’au col du Grand Fond. Ensuite arrive la grande grande descente dans le pierrier. C’est super raide, ça glisse, ça roule sous les pieds, mais pas de neige cette année, plus facile de progresser.
Bien géré cette partie là, je sais que après ce sera roulant jusqu’au plan de La Lai. Tout se passe bien, j’avance pas mal.
Arrivé au Plan de La Lai, 48ème km et presque 4 000 m D+ effectué, c’est cool, car je suis en avance sur la barrière, une heure environ, et Valy et Evelyne sont là. Je suis trop content de les voir, ça fait du bien.
Je prends bien le temps de manger, de prendre du coka, je m’assoie un peu mais je ne mange pas trop… Pas trop faim, difficile de se ravitailler comme il faut, il n’y a pas grand-chose qui passe en fait… Allez, c’est l’heure de repartir, bizarre de repartir il est bientôt le soir, dans quelques heures il fera nuit et j’ai encore la moitié de la course à faire. Toujours difficile de repartir, mais le rythme revient vite et la progression se fait au mien.
Je connais en partie ce long sentier jusqu’à la Gittaz ou il faudra arriver avant 21h00. Tout d’abord direction le tunnel, qui nous fait déboucher sur un décor splendide, le lac de Roselend et le lac de la Gittaz. Les deux en même temps, superbe !
Ensuite nous continuons à monter direction le Col du Bonhomme, sur les crêtes, superbe ! Ça se passe bien, je connais un peu par ici. Hâte d’arriver à La Gttaz.
Après le Col, c’est la descente sur la Gittaz, on longe le thorens, un peu long le parcours pour s’y rendre, pas moins de 2h00 pour enfin arriver à ce ravitaillement. Il est presque 21h00, le temps de se préparer, dans une heure il fera nuit. Beaucoup ne repartirons pas de ce ravito, peur de la nuit, et il reste encore 40 kms.
Moi je repars, confiant, beaucoup moins de monde du coup sur cette longue montée que j’avais déjà fait avec Valy. La nuit tombe assez rapidement et je me retrouve seul à affronter cette nuit.
Bien géré cette longue montée d’une heure trente environ sans grande difficulté. Long plat à gérer avec un vent assez violent, deux coureurs me doublent espacés.
L’orage menace, il fait des gouttes, j’enfile mon imperméable et j’attaque la descente en direction du col du Joly.
Vers 23h30, pas très loin du ravito, dans une descente un peu technique, je manque un peu de lucidité et je prend le sentier du haut au lieu de celui du bas. Ils sont parallèles...
Malheureusement, le temps que je m’en rende compte, je glisse du sentier pour me retrouver sur le bon sentier..., quelques deux mètres en contrebas.
J’essaie de me rattraper comme je peux, je veux m’appuyer sur mon bâton, il cède et je fais un rouler bouler.
Un peu sonné, je me relève..., pas de mal apparent, ouf, suis passé chaud !
Un coureur me suit juste derrière, il veut rester un peu avec moi, je me remet de mes émotions et nous repartons.
Dans la chute, j’ai cassé mon bâton carbone en trois ! Encore eu de la chance de ne pas me l’être planté dans le corps…
Ça peut aller sauf que je n’ai plus qu’un bâton. Je relie tant bien que mal le ravito, j’ai perdu du temps et je sais que la barrière horaire n’est plus très loin…
Super bien accueilli par les bénévoles, médecins et masseurs, qui nous inspectent de près. Pas question de nous laisser reprendre la course s’ils voient quelconque fatigue sur nos visages
Je me sens pas trop mal, une bénévole m’offre une soupe et me regarde dans les yeux pour voir mon état. Je vais bien...
Je lui raconte ma chute, pas de bâton sur place pour remplacer le mien, je lui laisse celui qui est cassé, je prend son numéro de téléphone pour récupérer le bâton plus tard et je repars tranquille.
Sans conviction, je reprend le chemin, avec un bâton, plus qu’un quart d’heure d’avance sur la barrière, ça va faire juste…
Surtout que je sens un peu la fatigue et le parcours est tellement monotone sur les crêtes des Saisies… En plus du vent de face vient me ralentir, je marche donc un peu… même beaucoup...
Quelques coureurs me doublent, je finis par rattraper une coureuse de l’après midi, qui rallie les Saisies sans conviction également.
On discute de la barrière, trop juste à notre goût. On se fait une raison, on ne ralliera pas l’arrivée, dommage il reste 15 kms après les Saisies…
Arrivés à la station, 4h15, complètement déserte, il reste encore un chapiteau avec quelques bénévoles.
Ils nous accueillent gentiment avec du thé. Voyant tout de même notre déception près plus de 24 heures de course, il tentent de nous rassurer par la barrière horaire qui en fait n’était pas à 4h30 mais à 3h50.
Pas grave, on s’était fait une raison, on grimpe avec trois quatre coureurs dans un mini-bus qui nous ramène à l’arrivée.
Ça y est, le jour se lève, je ne m’attarde pas, je rentre à l'hôtel…
Quelque peu déçu de l’issue et de ne pas avoir rallier l’arrivée, je me console en me disant qu’avec un bâton, c’était tout de même bien compromis.
J’aurai pu me faire plus mal que cela aussi.
J’ai eu tout de même mal à une côte pendant bien trois semaines...
Mes temps de passages :
Mon parcours :
Tampis, j’observe s’il y a une fontaine ou un point d’eau, rien, je continue…
Dur dur d’avancer sans eau, il fait très chaud, j’essaie de manger mais pas facile, j’ai la bouche trop sèche. Je regrette de ne pas avoir fait le plein d’eau…
Un peu plus loin, Ana me rattrape, c’est bon de connaître quelqu’un. Elle me fait boire un peu et me fait manger un peu de compote, et on repart ensemble. Nous suivons pleins de petits torrents, mais l’eau ne semble pas très propre, pas de risques inutiles.
Après quelques kilomètres, un torrent un peu plus important, et surtout pratiquement au sommet du Cornet d’Arêches. Je remplis ma bouteille d’eau et une gourde pour Ana. Elle aussi semble manquer d’eau. Cela fait du bien, de l’eau bien fraiche ! Je manque un peu de lucidité, on repart, alors que j’aurai pu remplir aussi ma gourde… Pas grave le ravito est bientôt là.
On arrive au ravito, 30ème kilomètre, 900 m D+ depuis le dernier, j’ai tout bu ma bouteille, je me gave de coka, je remplis ma poche et mes bouteilles. Ana repars plus vite que moi, j’y ai laissé des plumes, c’est pas la forme, je dois me réhydrater, et bien manger. Je me pose un peu, bien dix minutes et je repars.
Pas facile..., largement déshydraté, cela mettra de longs kilomètres à se rétablir. Très vite je bois tout mon ravitaillement, et c’est limite que je n’ai plus rien. J’avance quand même.
Petit à petit, cela va beaucoup mieux, j’avance régulièrement, confiant.
On attaque les plus beaux paysages de la course en direction du lac d’Amour et de la Pierra Menta. Quelques petits névés encore ici et là. Le ciel est voilé, il fait moins chaud. Je reconnais bien le parcours de l’an passé, après avoir rejoins le lac d’amour s’en suit une belle montée jusqu’au refuge de Presset, 38ème km et 800 m D+ depuis le dernier ravito.
Je gère bien, je mange et je bois encore beaucoup, du coka et un thé. Je remplis ma poche avec de la Quézac.
Nouvelle grande montée jusqu’au col à Tutu, nous sommes entourés de superbes pics, c’est vraiment très beau ce coin, c’est très escarpé pour arriver au sommet.
Une fois au col, je sais que j’ai une partie que je n’avais pas aimé l’an passé.
Descente super abrupte d’abord, avec des cordes, je gère, je double même un gars pas très sur. Ensuite, on dois longer une crête sur un tout petit sentier, un vide assez conséquent sur la gauche… Cette année pas de soucis, moins de neige et le sol est relativement sec à cet endroit là.
Tout va bien jusqu’au col du Grand Fond. Ensuite arrive la grande grande descente dans le pierrier. C’est super raide, ça glisse, ça roule sous les pieds, mais pas de neige cette année, plus facile de progresser.
Bien géré cette partie là, je sais que après ce sera roulant jusqu’au plan de La Lai. Tout se passe bien, j’avance pas mal.
Arrivé au Plan de La Lai, 48ème km et presque 4 000 m D+ effectué, c’est cool, car je suis en avance sur la barrière, une heure environ, et Valy et Evelyne sont là. Je suis trop content de les voir, ça fait du bien.
Je prends bien le temps de manger, de prendre du coka, je m’assoie un peu mais je ne mange pas trop… Pas trop faim, difficile de se ravitailler comme il faut, il n’y a pas grand-chose qui passe en fait… Allez, c’est l’heure de repartir, bizarre de repartir il est bientôt le soir, dans quelques heures il fera nuit et j’ai encore la moitié de la course à faire. Toujours difficile de repartir, mais le rythme revient vite et la progression se fait au mien.
Je connais en partie ce long sentier jusqu’à la Gittaz ou il faudra arriver avant 21h00. Tout d’abord direction le tunnel, qui nous fait déboucher sur un décor splendide, le lac de Roselend et le lac de la Gittaz. Les deux en même temps, superbe !
Ensuite nous continuons à monter direction le Col du Bonhomme, sur les crêtes, superbe ! Ça se passe bien, je connais un peu par ici. Hâte d’arriver à La Gttaz.
Après le Col, c’est la descente sur la Gittaz, on longe le thorens, un peu long le parcours pour s’y rendre, pas moins de 2h00 pour enfin arriver à ce ravitaillement. Il est presque 21h00, le temps de se préparer, dans une heure il fera nuit. Beaucoup ne repartirons pas de ce ravito, peur de la nuit, et il reste encore 40 kms.
Moi je repars, confiant, beaucoup moins de monde du coup sur cette longue montée que j’avais déjà fait avec Valy. La nuit tombe assez rapidement et je me retrouve seul à affronter cette nuit.
Bien géré cette longue montée d’une heure trente environ sans grande difficulté. Long plat à gérer avec un vent assez violent, deux coureurs me doublent espacés.
L’orage menace, il fait des gouttes, j’enfile mon imperméable et j’attaque la descente en direction du col du Joly.
Vers 23h30, pas très loin du ravito, dans une descente un peu technique, je manque un peu de lucidité et je prend le sentier du haut au lieu de celui du bas. Ils sont parallèles...
Malheureusement, le temps que je m’en rende compte, je glisse du sentier pour me retrouver sur le bon sentier..., quelques deux mètres en contrebas.
J’essaie de me rattraper comme je peux, je veux m’appuyer sur mon bâton, il cède et je fais un rouler bouler.
Un peu sonné, je me relève..., pas de mal apparent, ouf, suis passé chaud !
Un coureur me suit juste derrière, il veut rester un peu avec moi, je me remet de mes émotions et nous repartons.
Dans la chute, j’ai cassé mon bâton carbone en trois ! Encore eu de la chance de ne pas me l’être planté dans le corps…
Ça peut aller sauf que je n’ai plus qu’un bâton. Je relie tant bien que mal le ravito, j’ai perdu du temps et je sais que la barrière horaire n’est plus très loin…
Super bien accueilli par les bénévoles, médecins et masseurs, qui nous inspectent de près. Pas question de nous laisser reprendre la course s’ils voient quelconque fatigue sur nos visages
Je me sens pas trop mal, une bénévole m’offre une soupe et me regarde dans les yeux pour voir mon état. Je vais bien...
Je lui raconte ma chute, pas de bâton sur place pour remplacer le mien, je lui laisse celui qui est cassé, je prend son numéro de téléphone pour récupérer le bâton plus tard et je repars tranquille.
Sans conviction, je reprend le chemin, avec un bâton, plus qu’un quart d’heure d’avance sur la barrière, ça va faire juste…
Surtout que je sens un peu la fatigue et le parcours est tellement monotone sur les crêtes des Saisies… En plus du vent de face vient me ralentir, je marche donc un peu… même beaucoup...
Quelques coureurs me doublent, je finis par rattraper une coureuse de l’après midi, qui rallie les Saisies sans conviction également.
On discute de la barrière, trop juste à notre goût. On se fait une raison, on ne ralliera pas l’arrivée, dommage il reste 15 kms après les Saisies…
Arrivés à la station, 4h15, complètement déserte, il reste encore un chapiteau avec quelques bénévoles.
Ils nous accueillent gentiment avec du thé. Voyant tout de même notre déception près plus de 24 heures de course, il tentent de nous rassurer par la barrière horaire qui en fait n’était pas à 4h30 mais à 3h50.
Pas grave, on s’était fait une raison, on grimpe avec trois quatre coureurs dans un mini-bus qui nous ramène à l’arrivée.
Ça y est, le jour se lève, je ne m’attarde pas, je rentre à l'hôtel…
Quelque peu déçu de l’issue et de ne pas avoir rallier l’arrivée, je me console en me disant qu’avec un bâton, c’était tout de même bien compromis.
J’aurai pu me faire plus mal que cela aussi.
J’ai eu tout de même mal à une côte pendant bien trois semaines...
Mes temps de passages :
Mon parcours :