jeudi 22 avril 2010

Mon premier marathon

MARATHON ANNECY
Dimanche 18 Avril 2010
Temps : 04h04m50s
Classement : 1798 sur 2500
Classement Catégorie V1M : 672 sur 860
Temps réel : 04h03m42s - 01h50m55s

Après plus de deux mois de préparation avec les coureurs du club de l’Avoc, j’ai enfin réalisé mon premier marathon !

La préparation mis au point par le coach Jérôme Mermillod me convient très bien, elle est basée sur un objectif de 3h45, je sais que cela sera difficile à réaliser, surtout pour un premier, et que 4hrs serait un temps magnifique mais le premier objectif en tête tout au long de la prépa est de Finir, Terminer cette course !
Je respecte bien le nombre des séances, certaines réalisées plus rapidement, avec les pôtes on a tendance à se tirer la bourre sur la fin de séance…
Aucune fatigue à signaler, ma cheville m’a un peu inquiéter au début de la prépa, mais plus je faisais des séances, moins j’avais mal ! Mais cela à duré 1 mois et demi quand même…

Ça y-est ! Le jour J est arrivé ! après plus de deux mois de prépa, il est temps !!! Ça me démange grave ! Trop envie d’en découdre !

Relativement bien dormi cette nuit du 17 au 18 avril 2010, jour de mon premier Marathon ! Réveillé de bonne heure comme d’habitude, je ne change rien à mon petit-déj habituel, je ne suis pas stressé, ou pas plus que pour une autre course. J’aime courir de bonne heure le matin !
Toute la famille m’accompagne ce matin, départ de la maison à 7h15, je fais un petit footing pour retrouver mes potes, petite photo entre nous, un peu de stress apparent sur certains… et nous nous plaçons ensemble dans le sas de départ entre les 3h30 et 3h45. Il fait bon ce matin, je garde juste les gants que je donnerai à Valérie après la première boucle.
Enfin le départ, nous partons tranquille, contrairement au semi, l’allure du départ est relativement basse, c’est bien, c’est moins stressant !
Je pars avec Jérôme, qui part plus vite que les autres du groupe (Philippe, Guillaume, Yves, Bruno, Sylvie et Michel), Jérôme, lui aimerai faire 3h30 ou un peu plus, on discute un peu, c’est sympa ; mais du coup je suis séparé des autres.
Les premiers kilomètres s’enchainent déjà très vite. Après avoir passé le premier kil en 5’20 (temps de passage au kil pour un 3h45), je continue à garder les 5’05-5’10 au kil, je me sens super bien, la vitesse n’est pas trop rapide et je les tiens facilement. Jérôme a filé devant, je cours seul en gardant mes 5’10 de moyenne, et ce jusqu'au 20ème kilomètre.
Je suis bien, j’arrive à garder cette allure, je prends du plaisir même si je scrute l’horizon et vois que Doussard est encore loin !
Les premiers sont déjà sur le retour, je les encourage, j’essaie de reconnaître les coureurs, ça m’occupe l’esprit différemment, c’est sympa, cela nous fait arrivé bientôt à Doussard sans véritablement problèmes, 21 kilomètres engloutis sans trop d’efforts en ayant pris le temps de prendre 2 gels et bu aux ravitos.
Je suis épaté, il fait un temps extra pour courir, aucune douleur à ma cheville récalcitrante, ni ailleurs, je pense régulièrement au nombre de kilomètres qu’il me reste à faire. Je m’arrête 30 secondes pour pisser, la boucle dans Doussard est sympa, il y a un peu de monde et nous sommes sur le retour, psychologiquement c’est bon !
Les choses commencent à se corser, le faux plat montant jusqu’au tunnel n’en fini pas, cela devient assez dur, je me sens plus très bien, la cadence s’en ressent et je perds 10-15 secondes au kil. J’atteins le 27ème kil et là c’est le mur, plus de jus, j’essaie de récupérer au ravitaillement et de repartir mais c’est pas ça…
Je pense à ce mur des 32 kilomètres ou tout se joue !, je n’en suis qu’au 28ème et je rame déjà ! Il reste près de 15 bornes et je me demande bien comment je vais les faire. J’essaie de positiver en pensant à ce que j’ai déjà fait et que ce qu’il reste n’est rien à côté ! Rien n’y fait, je cours mais je n’avance plus…
30ème kilomètre, mes potes de l’Avoc, me rattrapent, Bruno d’abord, je ne me sens pas d’accrocher son train, il est bien, ensuite c’est Guillaume suivit de Philippe et Michel. Ce n’est pas très bon pour le moral de se faire rattraper, Guillaume n’est pas au mieux, je l’encourage, je marche un peu avec lui, ça me fait du bien aussi, mais diable que c’est dur de repartir, ça casse les jambes !
Nous repartons accompagnés de Philippe, je n’arrive pas à les suivre, ce n’est pas grave, je pense plutôt à Ma course.
Ils sont trois devant, je finis par rattraper Guillaume qui ne se sent vraiment pas bien, il abandonnera un peu plus tard, je ne reverrai pas Philippe, quant à Michel, jusqu’à la fin de la course, il sera en point de mire, il m’aidera à ne pas perdre plus !
32ème kilomètre, j’ai peur de regarder mes temps de passage au kil tellement je sens qu’ils sont mauvais, j’avance tant bien que mal, je scrute l’horizon pour essayer d’apercevoir les fameux panneaux bleus annonçant les kilomètres. Ils s’enchainent tout de même assez bien, une chose rassurante, je ne suis pas le seul à en ch..., les tentes de postes d’abandons sont pleines et je double plein de coureurs bien à mal eux aussi…
Les bénévoles de l’Avoc sont d’un soutien non mesurables sur le moral, à chaque ravito, ils sont là et m’encouragent. Je marche quelques mètres après avoir pris un peu de boisson, mais le redémarrage est horrible, une seule chose me motive, finir, en terminer coute que coute, je suis à l’arrache, c’est dur, mais je pense à ce que je suis en train de réaliser.
Cela me redonne des petites forces supplémentaires non négligeables dans l’état ou je suis. Difficile d’être lucide tout de même, je n’ai qu’une seule chose qui me passe par la tête, l’envie d’arrêter de courir !
Moments difficiles, très difficiles, je ne m’en suis pas rendu compte sur le coup, mais c’est le mental qui m’a aider sur la fin de course, et je suis super satisfait de cette réaction de ma part.
Enfin la fin de la piste cyclable, je sais qu’il y aura encore quelques avociens pour m’encourager, cela me redonne quelques forces pour terminer cette course.
Voir le panneau du 40ème est un vrai bonheur, je sais qu’il va y avoir du monde sur la fin, ça va m’aider encore un peu plus. Mais encore plus de deux kilomètres, c’est rien comparé au quarante déjà effectué, mais c’est dur…
Allez, encore un peu d’effort, la famille est là, plein d’encouragements encore, et c’est la ligne d’arrivée ! Ouf ! Mon temps : 04h03m42s.
Un peu de mal à réalisé, je viens de finir mon premier Marathon, ça me donne les frissons…, je m’assois, je suis épuisé…
Après la course, j’ai besoin de m’isoler un peu pour récupérer, là, je m’assoupis un petit quart d’heure, ça va mieux…
Je cherche mes pôtes, j’apprends que certains n’ont pu finir, c’est dur, j’ai mal pour eux. Je suis content pour Sylvie qui comme moi termine son premier Marathon.

Les deux jours suivant la course sont difficiles pour mes jambes, surtout pour descendre les escaliers ! Je suis agréablement surpris par mon état physique, pas de traumatismes comme j’ai pu avoir pour un semi, pas eu mal de genoux, mes pieds ne sont pas meurtris et ma cheville ne me fait plus souffrir, le mercredi suivant je n’avais plus mal aux jambes !
Le moral est au beau fixe, j’apprécie et je mesure la course que je viens de réaliser, et n’ai qu’une seule envie, de refaire un Marathon !
Je sais que cela ne sera pas avant cet automne, mais j’ai la sensation curieuse, cette envie de combler ce vide d’objectif soudain après avoir eu ce Marathon depuis des mois dans la tête.

Je réattaqua la semaine suivante deux petits entrainements pour faire la course des étangs à St-Félix ou j’ai pris un énorme plaisir à courir rapidement ce quinze kilomètres vallonné.

Pour conclure et analyser ma course, je pense être parti beaucoup trop vite, j’aurai du partir sur une base de 5’20 au kil et ne jamais aller plus vite que cela, au moins jusqu’à la moitié du parcours et accéléré progressivement.
Par contre mes potes de l’Avoc qui ont fait la même prépa que moi et sont partis sur les bonnes bases de 5’20 au kil, n’ont pas vraiment bien réussi à tenir les 3h45…
J’aurai dû également partir avec eux, ils ont fini par me rattraper et surtout, ils étaient à 3-4 minutes derrière moi.
Je n’ai pas eu l’impression d’avoir eu de défaillances du côté de mon alimentation, j’ai bien mangé les jours précédents et le matin même, j’ai bu régulièrement aux ravitos et j’ai pris 6 gels « coup de fouet ». A noter tout de même qu’il faut que je trouve un substitue à ces gels, c’est écœurant et sans effets visibles.

Enfin ! Heureux d’avoir fait ce premier Marathon, qui en appellera d’autres j’espère.
Au moins un pour l’instant, histoire de comparer avec le premier, mieux gérer ma course pour gagner éventuellement un peu de temps mais surtout prendre un maximum de plaisir sur la deuxième partie de la course.
Jérôme – Sylvie – Yves – Moi – Guillaume – Michel – Bruno - Bernard